Les forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) continuent de faire l'objet de tracasseries administratives dont la dernière en date est le refus par l'administration de leur accorder une autorisation pour organiser une activité politique marquant le 22e anniversaire des événements du 5 Octobre 1988. Contrairement à d'autres partis et organisations auxquels on a accordé des salles publiques pour l'organisation de meetings dans le cadre de la campagne pour le référendum sur la révision de la Constitution, les forces du PAD ont, en effet, tenu à informer l'opinion publique qu'elles n'ont pas obtenu d'autorisation pour la salle Atlas où elles devaient organiser une journée sur la mobilisation pour la défense des libertés démocratiques et du multipartisme. Aussi, elles ont fait état de leur décision de maintenir leur activité à la date prévue, aujourd'hui samedi, qui se tiendra désormais au siège national du parti MDS, comme à chaque fois que ce conglomérat de partis, lorsqu'il essuie un refus de l'administration, se rabat sur les sièges de l'un de ses membres pour tenir ses activités. Cette activité à travers laquelle les forces du PAD appellent à la mobilisation pour les libertés démocratiques et le multipartisme, "face à l'autoritarisme du système", prévoit de donner la parole à des acteurs de terrain pour apporter leur éclairage sur les questions liées, entre autres, à la liberté de la presse, à l'instrumentalisation des institutions dans la répression, à la liberté syndicale et au multipartisme. Dans un communiqué rendu public, les forces du PAD rappellent, à ce titre, que dès le début de la révolution du 22 Février 2019, "des millions d'Algériennes et d'Algériens ont montré leur détermination à faire partir le système en place et à exercer leur réelle souveraineté". "Par des manifestations massives, les Algériens (...) ont revendiqué un changement radical devant aboutir à la fondation d'un Etat effectivement démocratique, libre et social. Pour le peuple, c'est le seul projet qui pourra garantir la stabilité, le développement et la sécurité, face à un monde en crise, porteur de risques", rappellent-ils en outre. "Face à ces revendications et en perspective de cet autre coup de force du référendum pour la révision constitutionnelle, le pouvoir se recroqueville sur lui-même et fait l'impasse sur les revendications légitimes du peuple en usant à la fois de stratagèmes éprouvés dans le temps et de répression tous azimuts", indiquent les forces du PAD. Et de souligner : "Nous assistons à une escalade dans l'autoritarisme pour briser toute voix discordante et fermer tout espace de liberté. Cette dérive porte un nom, ‘l'Algérie Nouvelle' et a un but : le coup de force constitutionnel pour le maintien du système. La justice est instrumentalisée avec un acharnement contre les militants activistes, les partis politiques, les journalistes et organisations et collectifs syndicaux." Rappelant leur revendication pour une transition démocratique à travers un processus constituant souverain, les forces du PAD ont exprimé leur conviction, selon laquelle, "rien ne pourra entamer la détermination du peuple algérien à être libre et à rester mobilisé, malgré les conditions socioéconomiques dramatiques, de surcroît aggravées par la pandémie de Covid-19". Et enfin d'appeler à une participation active à la journée de mobilisation visant à dégager ensemble les voies et moyens pour défendre ces libertés démocratiques.