Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a exhorté lors de son meeting organisé, jeudi dernier, à la Maison de la culture de Béjaïa l'assistance à “aller voter massivement le 29 septembre prochain en faveur du projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, afin de prouver à l'opinion internationale que nous sommes capables de se pardonner les uns les autres”. L'orateur rappellera au passage les différentes étapes des objectifs politiques que le président Bouteflika s'est assignés depuis son investiture en avril 1999. Il citera, en prime, la promulgation de la loi portant concorde civile qui amnistia beaucoup de terroristes. “La concorde civile n'a cependant pas tout réglé, puisque certains problèmes comme le sort des exilés politiques, des détenus, des terroristes encore aux maquis, des familles des terroristes et celles des disparus n'était pas résolu”, a-t-il indiqué. “C'est pourquoi dès l'entame de son deuxième mandat, poursuit-il, le président de la République a tenu à parachever son processus de règlement de la crise nationale en mettant en avant le projet de la réconciliation nationale”. Abordant la crise de Kabylie, le patron du FLN dira que “les évènements tragiques qu'a connus cette région ont engendré un grand retard dans le développement économique”. Pour l'orateur, la question identitaire est définitivement tranchée. “Je pense que la crise identitaire est réglée du fait que tamazight est constitutionnalisé. Maintenant, s'il y a d'autres revendications légitimes, elles ne doivent pas se faire au détriment du développement économique de la région. La Kabylie qui constitue une partie indissociable du reste de l'Algérie doit renouer avec la stabilité et la relance économique”, a-t-il déclaré. Belkhadem s'en prendra ensuite à certains partis politiques, sans toutefois les nommer, en les accusant de “vouloir faire de la Kabylie leur chasse gardée, en maintenant le climat d'agitation permanent”. Poursuivant son réquisitoire contre ces formations politiques, le secrétaire général du FLN affirme que “la Kabylie est otage de jeux politiciens”. Lors d'un point de presse donné à la fin de ce meeting, l'ancien chef de la diplomatie algérienne a laissé entendre que “l'officialisation de tamazight n'est pas d'actualité”. En ce qui concerne les élections locales partielles du 24 novembre prochain, il affirme qu'“il n'y aura pas d'alliance avec les autres partis politiques, car le FLN joue dans la cour des grands”. Avant d'annoncer que “quelque18 élus du FFS à Batna ont récemment rejoint le FLN et que des militants d'autres formations politiques à Relizane et à Oran ont fait de même”. Interrogé sur le cas du directeur du journal Le Matin Mohamed Benchicou, Belkhadem préfère se dérober à la question en se contentant de dire que “le FLN est pour la libération de tous les détenus”, avant d'ajouter : “Une chose est sûre, c'est qu'il n'y a pas de détenu d'opinion en Algérie.” kamel ouhnia