À compter du 3 novembre prochain, les ordonnances utilisées pour délivrer des traitements classés comme psychotropes ne seront plus valables au niveau des officines. Les pharmaciens seront ainsi dans l'obligation d'exiger la présentation des ordonnances à souches de différentes couleurs, pour pouvoir dispenser des médicaments classés tranquillisants, et ce, conformément aux dispositions du décret exécutif 19-379 du 31 décembre 2019 définissant les modalités et les conditions liées à la dispensation des psychotropes, publié dans le Journal officiel n°01 du 5 janvier 2020. Faute de quoi, les pharmaciens seront en infraction vis-à-vis de la loi et feront l'objet de poursuites judiciaires. Il faut rappeler à cet effet que le sursis de six mois accordé par le gouvernement aux médecins prescripteurs et aux pharmaciens, pour ajuster les outils de gestion dédiés aux substances ayant des propriétés psychotropes, expirera le 2 novembre prochain. Le Syndicat national algérien des pharmaciens appelle les malades chroniques mis sous psychotropes à demander à leurs médecins de leur établir des ordonnances à souches de différentes couleurs et portant un numéro de série, pour se faire délivrer leurs médicaments. Selon le décret exécutif 19-379, les médecins prescripteurs sont tenus de prescrire des médicaments classés comme psychotropes sur ordonnance à trois feuilles suivant le modèle défini par la loi. La feuille jaune sera gardée par le pharmacien, la blanche sera remise au malade et la rose sera conservée par le praticien. Ce nouveau schéma de prescription et de commercialisation de tels produits médicamenteux s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie de régulation et de sécurisation du marché des médicaments. Cette mesure vise à avoir sur une traçabilité sur la dispensation des psychotropes.