Le logement, l'aménagement urbain, le manque de structures de santé, éducatives, sportives, le désenclavement et l'électrification agricole ont été les principales préoccupations des citoyens portées à la connaissance du wali de Sidi Bel-Abbès, lors de sa visite en fin de semaine à travers les communes de la daïra de Moulay Slissen qui souffrent de nombreux déficits. Selon le wali qui s'est exprimé à ce sujet à l'issue de cette visite, "les citoyens ont surtout insisté sur le logement, et c'est une revendication légitime. C'est vrai que le nombre de logements n'est pas significatif par rapport à la demande, mais les citoyens craignent surtout le favoritisme, c'est pour cela qu'ils ont revendiqué la transparence lors de l'établissement de la liste des bénéficiaires. Donc, on les a rassurés en leur disant que c'est du ressort d'une commission de daïra qui a pour mission de statuer sur les dossiers de demande de logements après une enquête sociale et sur la liste des prébénéficiaires". Dans ce sens, il a précisé que "les demandeurs qui s'estiment lésés par les décisions de la commission de daïra ont le droit d'introduire des recours justifiés par des dénonciations afin de permettre à la commission de wilaya de retirer ceux qui ne méritent pas et les remplacer par d'autres plus méritants. Globalement, les citoyens de la daïra de Moulay Slissen ont soulevé beaucoup de manques liés à l'aménagement urbain, aux structures éducatives, sportives, aux problèmes de désenclavement et d'électrification agricole. Toutes ces revendications vont être prises au fur et mesure". Lors de cette visite, dont l'objectif premier consiste à s'enquérir de l'état d'avancement des projets de logement en cours dans les communes de Aïn Tandamine, El-Hoceiba et Moulay Slissen et surtout les besoins urgents en projets de développement, le wali a eu à écouter les préoccupations soulevées par les citoyens. Celles-ci avaient trait à leur centre de santé dépourvu d'équipements médicaux nécessaires, le manque d'effectif médical spécialisé et paramédical, surtout les sages-femmes ainsi que l'absence d'ambulances destinées à évacuer les malades vers l'EPH de Telagh. Le wali a soutenu que "lors de ce dernier semestre, la priorité a été donnée aux zones d'ombre pour que toutes les opérations et les manques qu'on avait enregistrés soient pris en charge avant la fin de l'année. C'est pour cela qu'on a arrêté les opérations les plus urgentes. Il y a aussi d'autres qui demandent un peu plus de temps et qui ne peuvent pas être achevées à temps. Quant au reste des opérations, elles seront prises en charge dans le cadre du programme de 2021". Au sujet du projet de réalisation de l'unité secondaire de la Protection civile, dont les travaux ont été lancés depuis sept ans et demeurent inachevés à ce jour, M. Limani, qui semblait insatisfait, voire même déçu par cet énorme retard, a déclaré : "Ce n'est pas normal, c'est une opération inscrite en 2014 et qui n'a démarré réellement qu'en 2016. Il a fallait dès le départ demander une réévaluation suivie d'une deuxième et d'une troisième. Donc, de 60 millions DA initiaux on est arrivé à 159 millions DA et c'est pratiquement trois fois l'AP initiale. C'est l'entreprise de réalisation qui a failli." Et d'ajouter : "Effectivement, cette entreprise a des problèmes financiers et elle a carrément arrêté l'activité et son registre du commerce. Dès lors, elle a été remplacée récemment, et le projet devrait se terminer d'ici la fin du mois de décembre prochain. C'est vrai qu'actuellement l'activité de la Protection civile existe à Moulay Slissen, mais dans une structure de récupération, et ses éléments travaillent dans des conditions très difficiles. C'est pour ça qu'on a procédé à la réalisation de ce nouveau siège."