Quatre soldats azerbaïdjanais et un soldat arménien ont été tués lors de nouveaux accrochages dans la zone frontalière de la région séparatiste du Nagorny-Karabakh que se disputent l'Arménie et l'Azerbaïdjan depuis des décennies, ont annoncé hier les deux pays. Le ministère de la Défense azerbaïdjanais a accusé des «groupes de sabotage arméniens» d'avoir attaqué dans la nuit de vendredi à samedi des positions azerbaïdjanaises, faisant quatre morts parmi les soldats. De leur côté, les autorités du Nagorny-Karabakh, région séparatiste à majorité arménienne, ont annoncé qu'un soldat de 25 ans avait été tué lors d'une «opération de sabotage» des forces azéries. Ces nouveaux accrochages interviennent après que Bakou a annoncé vendredi que huit de ses soldats avaient été tués cette semaine dans des affrontements avec les forces arméniennes. Les accrochages se sont multipliés ces derniers mois autour du Nagorny-Karabakh, les deux camps s'accusant de lancer des attaques qui ont provoqué la mort de plus de 14 soldats cette année avant ces derniers affrontements. Rattachée à l'Azerbaïdjan à l'époque soviétique, le Nagorny-Karabakh - une région séparatiste à majorité arménienne - a été l'enjeu d'une guerre qui a fait 30 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988 et 1994. Un cessez-le-feu a été signé en 1994, mais Bakou et Erevan n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le statut de la région qui reste une source de tension dans le Caucase du Sud, une zone stratégique située entre l'Iran, la Russie et la Turquie.