"La situation nous inquiète car nous avons constaté que depuis le mois d'octobre, il y a une augmentation des cas de Covid. Il y a peut-être un sentiment de fausse sécurité de la population depuis que nous avons dit qu'il y avait une baisse des cas en septembre..." C'est par cette mise en garde que le directeur de la santé d'Oran (DSP), Bouda Abdel Nasser, a tenu à s'exprimer, hier, lors d'un point de presse organisé au siège de la DSP. Une démarche, dira-t-il, dans la foulée, qui s'est imposés par l'évolution de l'épidémie de Covid à Oran, chiffres à l'appui : "Le taux d'incidence du Covid était de 126 cas pour 100 000 habitants en juillet, 70 cas pour 100 000 habitants en août et cela est tombé à 24 cas pour 100 000 habitants en septembre. Mais ce qui nous inquiète, c'est la remontée des cas. Ce mois-ci, le 15 octobre, nous avons eu 40 cas, le 16 octobre, nous avons 36 cas, alors qu'en septembre, nous avions juste une moyenne de 15 à 16 cas par jour." L'orateur insiste sur la nécessité absolue de rester vigilants, de ne pas se relâcher face au Covid-19 : "Nous devons apprendre à vivre avec le virus, nous ne savons pas comment le virus se comportera en hiver, c'est pour cela qu'il faut maintenir les protocoles sanitaires et les mesures de prévention. Il faut réveiller les gens en leur faisant peur, parce que nous n'en avons pas fini avec l'épidémie." Encore plus alarmiste, le DSP d'Oran redonne des chiffres en avouant que lors des 16 premiers jours du mois d'octobre, il y a eu "une augmentation de 47 cas par rapport aux 16 premiers jours de septembre. En juillet, au plus fort moment de la crise, nous avions 2 600 cas, en août 1 400, en septembre 500, en octobre, nous en sommes déjà à 300". Face à ce constat, l'orateur appellera, à maintes reprises, à un sursaut de conscience de la part des Oranais qui ne doivent plus se relâcher. D'ailleurs, ce jeudi, le wali a demandé à toutes les institutions et à tous les secteurs de se ressaisir, d'appliquer les protocoles sanitaires, les gestes barrières, le port du masque et de sévir face au non-respect desdits protocoles. Les échéances sociales, à savoir la rentrée scolaire et la rentrée universitaire, vont créer des risques de pic de Covid, alors que la wilaya a enregistré depuis le mois de mars 234 décès dus au Covid. Dans cette optique de reprise de l'épidémie le secteur de la santé s'attelle, par ailleurs, à renouveler ses stocks de masques, de kits de prélèvement, une nouvelle organisation des soins Covid, et prévoit l'acquisition de 10 respirateurs supplémentaires, mais pas de reconfinement.