La situation épidémiologique du coronavirus s'est améliorée ce dernier mois au point où deux structures dédiées à la Covid, notamment les services de traumatologie et de rééducation fonctionnelle du CHU, ont été pratiquement fermées en raison de "la diminution du nombre de cas de contaminations à la Covid-19". Malgré les pics enregistrés ces derniers temps dus au non-respect des mesures de prévention, le Pr Taleb Abdessamad, chef du service de pneumologie au CHU Abdelkader-Hassani de Sidi Bel-Abbès, écarte du revers de la main tout rebond du coronavirus ou une éventuelle deuxième vague de l'épidémie. "J'estime qu'il est encore très prématuré de parler de rebondissement, mais plutôt de l'existence, de la transmission et de l'activité de ce virus. Donc, pour stopper cette circulation, il faut que chaque citoyen respecte les gestes barrières, la distanciation sociale et les mesures de protection, sinon l'activité du virus continuera à sévir et évoluera crescendo", soutient-il, dans une déclaration faite à Liberté. "Les gens ne font plus attention au danger qui les guette, ne se lavent plus les mains avec du gel hydroalcoolique, ils s'embrassent, s'enlacent, et tous ces comportements sont des vecteurs qui favorisent la transmission du virus d'une personne à l'autre", relève-t-il, avant de recommander : "Il faut protéger les gens vulnérables, ceux qui sont atteints d'hypertension et les diabétiques. En plus, il y a une population de jeunes qui peuvent avoir des problèmes graves de Covid, et il faudrait qu'ils changent de comportement." Interrogé sur l'évolution de la situation épidémiologique du coronavirus et sur la moyenne d'hospitalisation actuelle à Sidi Bel-Abbès, le chef du service de pneumologie a signalé que les choses se sont améliorées durant ce dernier mois, au point où deux structures dédiées à la Covid, notamment les services de traumatologie et de rééducation fonctionnelle du CHU, ont été pratiquement fermées en raison, a-t-il expliqué, de "la diminution du nombre de cas de contaminations à la Covid-19". Bien sûr, l'EPH Dahmani-Slimane demeure encore ouvert avec des équipes de médecins et des gardes, qui se font régulièrement et quotidiennement relayer pour éventuellement prendre en charge les gens qui viennent ou ceux qui y sont orientés. "Pour ce qui est des hospitalisations, les services de réanimation sont pratiquement tout le temps complets. Sur ce point, je dirais qu'il n'y a pas que les services de santé qui prennent en charge la Covid, il y a aussi le privé qui le fait. Et certainement, il y a ceux qui sont asymptomatiques et qui sont traités chez eux. Donc, c'est normal que les gens viennent chez nous et surtout ceux qui ont besoin d'oxygène", a expliqué le Pr Taleb, en précisant qu'il y a des patients qui sont pris en charge à l'extérieur en ambulatoire. Selon lui, la vigilance doit être de rigueur. "Il vaut mieux prendre les dispositions nécessaires surtout lorsqu'on voit ce qui se passe en Europe. Eux, ils ont les moyens pour faire un million de PCR par semaine. Mais chez nous, on ne fait pas du dépistage systématique ou des PCR à tout le monde pour limiter la transmission, reconnaître les clusters et amener les solutions de confinement pour limiter les dégâts. Pour cela, il faut qu'on reste prudent pour ne pas avoir une deuxième vague, surtout à l'approche des rentrées scolaire et universitaire ainsi que l'ouverture des mosquées", a-t-il soutenu, non sans mettre en garde la population contre la propagation de la Covid-19 avec l'arrivée de la saison automnale ainsi que la grippe saisonnière. "Il faut continuer à avoir la même stratégie que celle du départ et donner les moyens de protection aux personnels médicaux et paramédicaux. En plus, on a encore besoin de scanner, d'un laboratoire PCR. Jusqu'à présent, la wilaya de Sidi Bel-Abbès ne dispose pas de ce laboratoire, et ce n'est pas normal. S'il y a des scanners qui ne fonctionnent pas, il faut les faire redémarrer pour éviter l'hécatombe et la mort des personnes", a dit le professeur.