Le médecin chef de service du point de transfusion sanguine (PTS) de l'EPH Bachir-Mentouri a fait part d'une situation difficile en matière d'approvisionnement de la banque du sang depuis l'installation de la pandémie de coronavirus. La journée nationale du don du sang, célébrée annuellement le 25 octobre, a été l'occasion pour les associations activant dans ce domaine d'organiser des collectes, en faisant appel à des donneurs qui se font de plus en plus rares en cette conjoncture sanitaire de l'épidémie de coronavirus. À El-Milia, c'est l'association locale des anémies héréditaires qui a appelé à une collecte, organisée durant deux jours, à la polyclinique nouvellement inaugurée dans cette ville. Les membres de cette association ont déploré le manque d'empressement des citoyens pour cette opération. Malgré les appels lancés par cette association sur les réseaux sociaux depuis la semaine passée, les donneurs ont été peu nombreux à se présenter. "C'est déplorable, car le besoin en sang est un sujet de préoccupation à l'hôpital. Chaque jour, il y a des malades qui ont besoin d'être transfusés", soutient-on. Pour sa part, le médecin chef de service du point de transfusion sanguine (PTS) de l'EPH Bachir-Mentouri a fait part d'une situation difficile en matière d'approvisionnement de la banque du sang depuis l'installation de la pandémie de coronavirus. "Il n'y a quasiment plus de donneurs", regrette-t-elle. Devant cette situation, ce sont les familles des malades qui se mobilisent pour tenter de trouver quelques donneurs. "Avant, ce n'était pas comme ça, les donneurs volontaires étaient présents et ils répondaient facilement à l'appel", précise le médecin. C'est dire que l'épidémie de coronavirus a dissuadé les donneurs de se manifester, au point où le sang est devenu un produit qui se fait rare dans les banques du sang. Pendant ce temps, le nombre des transfusions augmente de plus en plus en raison de ces malades qui ont besoin de sang dans les services hospitaliers. Il convient de noter que le PTS de l'EPH Bachir-Mentouri d'El-Milia a mis en place un processus de prise en charge des donneurs avec des moyens de prévention et un matériel stérilisé et jetable pour les opérations de prélèvement. "Que les donneurs soient rassurés, ils n'ont aucun contact ni avec les malades ni avec le personnel hospitalier, un pavillon de prélèvement leur est exclusivement réservé", insiste-t-on. Pour la collecte de dimanche 25 et lundi 26 octobre, à l'occasion de la journée nationale du don du sang, c'est également le même dispositif de prévention qui a été mis en place avec des moyens de protection et de désinfection mis à la disposition des donneurs dans une opération encadrée par une équipe expérimentée et dévouée pour le don du sang. À Jijel, le centre de transfusion sanguine (CTS) de l'EPH Mohamed Seddik-Ben Yahia a également appelé à une campagne de don du sang, en collaboration avec une association locale en organisant une collecte au siège de cette dernière.