Le prix du poulet a flambé cette semaine à Médéa, atteignant son plus haut niveau depuis les dernières hausses qui remontent au mois de Ramadhan dernier, période de forte consommation de viande d'une manière générale. Après avoir enregistré une baisse durant plusieurs mois et connu une stabilisation autour de 250 DA/kg, le prix du poulet a subitement pris l'ascenseur, variant de 340 DA à 360 DA dans les marchés locaux. L'approche de la fête du Mawlid ennabaoui explique cette hausse des prix qui vient, ainsi, contrarier la joie de la célébration de l'événement par les citoyens, qui subissent encore une fois le diktat d'une spéculation qui se nourrit de n'importe quelle occasion, religieuse ou autre. Ainsi, le prix du poulet a surtout été dopé par l'importante demande de cette viande blanche qui entre dans toutes les préparations culinaires et qui constitue la base de la sauce de la "rechta", plat généralement consommé le jour de la fête. Pour assurer l'équilibre du marché de la volaille, les pouvoirs publics ont actionné les mécanismes de régulation par la commercialisation de quantités de la viande blanche puisées des stocks de l'Office national des aliments de bétail (Onab). En effet, une opération de déstockage a été entamée par la commercialisation progressive de 48 000 tonnes de poulet, dont le prix du kg est fixé à 250 DA, selon les déclarations de responsables de cet organisme public. L'opération est envisagée dans le but de barrer la route aux spéculateurs qui sont à l'affût de toute occasion pour augmenter les prix et engranger de grandes marges bénéficiaires au détriment de la bourse des ménages. La tendance à la hausse du prix du poulet a été observée depuis le début de la levée partielle des mesures de confinement et à la suite de la reprise de l'activité des restaurants et des rôtisseries, selon certaines explications de commerçants et de bouchers. Le marché de la volaille ayant connu une situation de déséquilibre, causée par une baisse de la demande des ménages pendant les grandes chaleurs, et ayant pris des couleurs par la suite, n'est probablement soutenu que par une demande conjoncturelle qui devra s'estomper à la fin de la période de la fête du Mawlid ennabaoui.