"Les créances non recouvrées des entreprises publiques et privées ainsi que celles des ménages ont atteint au mois de septembre écoulé cinq milliards de dinars", a indiqué la chargée de communication de la Seaco (Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine), Yasmina Kaddour. Selon elle, ces dettes "causent de véritables désagréments pour la société et impactent négativement, à court et moyen termes, la qualité de ses services, notamment avec la hausse des charges et dépenses, à l'instar de la maintenance des pompes, en plus la facture d'électricité et les différents produits utilisés dans le traitement de l'eau, surtout durant la période estivale, afin assurer l'approvisionnement des citoyens en eau traitée et surtout d'éviter les maladies transmissibles". Conséquence, l'entreprise se trouve déjà dans une situation financière "difficile". "Je peux aller même jusqu'à dire qu'elle est déficitaire, n'était l'aide des pouvoirs publics", précise Mme Kaddour, qui a tenu à souligner qu'"en raison de la pandémie de coronavirus et des conditions de confinement sanitaire, nous avons constaté une augmentation considérable dans la consommation de l'eau, mais aussi une accumulation des factures impayées des citoyens, impactant ainsi négativement l'entreprise et entravant la concrétisation des projets programmés dans le cadre de l'amélioration du service public de l'eau et de l'assainissement". Quant aux catégories des usagers "non payeurs", il est constaté que les ménages forment le plus gros débiteur, suivis des administrations puis des unités industrielles, affirme la même source. En outre, l'entreprise souhaite actuellement recouvrer ces créances à l'amiable. Pour ce faire, elle a présenté des facilités de payement aux usagers afin d'assurer la continuité du service public dans cette conjoncture de crise sanitaire. "Si le paiement des factures d'eau est un devoir citoyen, il constitue une action qui contribue à l'équilibre financier de l'entreprise", explique Mme Kaddour, en signalant que "l'entreprise a mis en place toutes les facilités pour régler les redevances par tranches, conformément à un échéancier précis, qui prend en compte le nombre des factures non réglées, dans les 24 agences commerciales réparties à travers les 12 communes de la wilaya, ou en utilisant le service du payement électronique".