Au lendemain de la décision du gouvernement d'imposer le confinement partiel dans 29 wilayas, dont Jijel, pour pouvoir faire face à la flambée des cas de contamination par le Covid-19, des habitants de Jijel s'interrogent sur ces rassemblements qui continuent d'avoir lieu dans des souks restés ouverts en plein jour et où aucune mesure de prévention contre la propagation du coronavirus n'est respectée. À El-Milia, pour ne citer que le cas de cette ville, c'est un grand souk informel qui se tient quotidiennement durant la journée, à la rue du 20-Août, en plein cœur de la ville, au vu et au su de tous les responsables locaux. Dans ce souk, tous les rassemblements et autres contacts physiques sont permis à cause des bousculades d'une foule loin de se soucier des risques de contamination encourus ici, les plus simples mesures d'hygiène sont bafouées et le coronavirus trouve ainsi un milieu idéal pour se propager. Pourtant, la communauté sanitaire mobilisée dans son combat contre la Covid-19 dans des conditions difficiles n'a pas cessé d'interpeller les responsables concernés sur ces rassemblements. "Il n'y a plus de solution dans les hôpitaux, c'est à l'extérieur qu'il faut chercher les solutions à la propagation de cette épidémie", clame le directeur d'un établissement hospitalier, faisant allusion à l'interdiction de ces rassemblements. Des voix émanant des soignants appellent également à la prise de mesures plus strictes pour interdire toute forme de rassemblement et de contact entre les citoyens. C'est sur ce registre que comptent jouer les soignants pour juguler la flambée de cette épidémie qui épuise leurs forces dans des hôpitaux saturés et regorgeant de malades. Au-delà de ces appels, un retour au port du masque de protection a été constaté ces derniers jours à la faveur de cette flambée. Des campagnes de sensibilisation sont, par ailleurs, lancées depuis quelques jours par les services de sécurité qui appellent au respect des mesures de prévention et au port du masque.