La chaîne du livre a été très impactée par la crise sanitaire, et l'annulation du Salon international du livre d'Alger (Sila) n'a pas arrangé les choses ! À cet effet, des éditeurs ont décidé de remédier à cette situation en entreprenant des initiatives indépendantes pour compenser ce vide culturel. En octobre, le couple Sofiane Hadjadj et Selma Hellal de la maison d'éditions Barzakh a organisé une braderie de livres, qui proposait une cinquantaine de titres dans différentes librairies du pays. Pour ce mois de novembre, c'est Arezki Aït Larbi qui organise l'événement "Koukou fait son Sila : le livre en fête, malgré tout...". Cette manifestation qui se déroule du 14 au 24 novembre, "simultanément" dans plusieurs librairies d'Alger, de Tizi Ouzou et de Bgayet, s'"étendra à d'autres villes selon la demande". Durant ces dizaines de jours, les férus de lecture auront l'opportunité d'acquérir une vingtaine de titres "avec des réductions exceptionnelles, comprises entre 50 et 70% du prix ‘normal'", est-il indiqué dans le communiqué de presse. À propos de cette "fête du livre", "impactée par la crise sanitaire, la filière du livre est à l'agonie. Le Sila, fête annuelle du livre et de la lecture, a été annulé. Editeurs, libraires, distributeurs et imprimeurs attendent un geste des autorités, qui multiplient les promesses, pour l'instant sans suite", a informé l'éditeur Arezki Aït Larbi. À cet effet, Koukou Editions "tente" de s'adapter à la nouvelle situation, dans "ce climat de sinistrose" dans lequel "des acteurs culturels, qui refusent la fatalité de la résignation, explorent de nouvelles pistes pour garder la tête hors de l'eau". Sur ce point, il a expliqué : "Comme l'opération initiée par Omar Cheikh, libraire à Tizi Ouzou, et inaugurée fin octobre par les éditions Barzakh, des livres de grande qualité, d'auteurs de renom sont proposés à prix cassés, Koukou Editions a décidé d'y participer." Parmi les titres proposés nous retrouvons : Rue de la nuit d'Arezki Metref, Maghreb, étrangeté et amazighité de Nabile Farès ou encore La parfumeuse de Mohamed Benchicou. À noter que les prix varient entre 200 à 500 da.