Résumé : Samra laisse éclater sa colère. Elle parle de Karima à sa mère et lui raconte tout ce qu'elle est en train de vivre par la faute du raqy. Rédha a été frappé, brûlé. C'est plus qu'elle ne peut supporter. Elle se sent aussi coupable que le raqy. Elle ne veut plus voir son frère souffrir. Elle prie sa mère de le libérer, car il accepte tout pour obtenir son pardon. Elle menace de partir. -Samra ! Non ! Je t'en prie, ne pars pas, la prie Nedjma alors qu'elle a posé la main sur la poignée de porte prête à l'ouvrir. Je ne veux pas vous perdre. Vous êtes tout ce que j'ai. Samra, je t'en prie ! La jeune femme laisse la main sur la poignée. Elle se tourne et lui demande. -Yemma, tu sais ce que ça implique ? Que tu abandonnes l'idée de l'emmener en thérapie chez le raqy et autres ? Il faut que tu acceptes sa différence. Rédha doit se remettre et repartir à Londres. Si je reste, je vais lui réserver dès ce soir. Tu parlais tout à l'heure de chantage, en fait, c'est toi qui le fais avec Rédha ! -Tu te trompes. Mais bon, j'accepte de t'écouter. Je lui dirais de partir ! -Il le faut ! Un jour, tu m'en remercieras ! Samra soupire de soulagement. Elle s'approche de sa mère et la regarde dans les yeux. Même si elle est peinée de la voir en larmes, elle insiste. -C'est pour son bien. S'il reste ici, pour être soi- disant soigné, il ne sera pas le seul à devenir fou ! Même moi... Car, j'aurais mauvaise conscience et le cœur en morceaux, en voyant ce qu'il est devenu par notre faute ! Nedjma essuie ses larmes. -C'est bon ! N'en rajoute pas ! Je croyais bien faire. On fera comme tu voudras ! Mais ne pars pas. Samra la prend dans ses bras. Elles pleurent l'une dans les bras de l'autre. Il leur faut un moment pour se ressaisir. -Arrête de pleurer, s'il te plaît. Je n'aime pas te voir comme ça ! Va te passer de l'eau sur le visage. Ensuite, parle à Rédha. Je pourrais le faire, mais je veux que ce soit toi ! Il doit sentir que tu le fais de bon cœur. Nedjma hoche la tête. Avant d'aller parler à Rédha, elle prend le temps de retrouver une apparence calme. Depuis leur retour de Londres, elle n'a pas parlé avec lui. Elle frappe à la porte avant d'entrer avec Samra. Rédha est encore au lit, légèrement fébrile. Samra soupire en touchant son front. -Je pense qu'on doit t'emmener chez un médecin, dit-elle. Tu es affaibli et qui sait ce qu'il t'a fait boire ? Hacène a des amis médecins. Je vais lui demander de venir avec l'un d'eux. Peut-être que tu as besoin d'un traitement pour te remettre ? -Comme tu veux, murmure-t-il, sans les regarder. Samra s'en va appeler son mari. Nedjma s'est assise sur le bord du lit. -Rédha wlidi laâziz, j'ignore si j'ai bien agi ou si je t'ai fait du tort en t'imposant ces séances chez le raqy, dit-elle en lui caressant les cheveux. J'espère que tu as guéri ! Je voulais ton bien. Je t'aime tellement. Toi et Samra êtes ce que j'ai de plus précieux sur terre ! Je ne veux pas vous perdre ! Rédha, dès que tu pourras voyager, tu rentreras à Londres. Ta vie est là-bas ! Ta femme t'y attend. Je vous ai séparés. Pourras-tu me pardonner un jour ?, demande-t-elle en ne pouvant plus retenir ses larmes. Crois-moi Rédha je ne voulais que ton bien. -Je sais. Yemma, je n'ai rien à te pardonner. En fait, c'est moi ! Je m'en veux de t'avoir infligée cette épreuve, murmure-t-il, la gorge enrouée par l'émotion. Pardonne-moi ! -Rak emsameh wlidi ! Elle s'apprête à ajouter quelque chose, mais Samra revient. -Ecoutez, Hacène va passer le prendre chez un médecin, dit-elle. Rédha est-ce que tu peux te préparer seul ou as-tu besoin de mon aide ? Rédha ne refuse pas son aide. Quand il se redresse, il a le vertige et le cœur au bord des lèvres. -Yemma, je m'occupe de lui, dit-elle. Si tu peux lui préparer un jus ? Ou quelque chose à manger ? Nedjma ne peut s'empêcher de le prendre dans ses bras, de l'embrasser avant d'aller en cuisine. Samra avait besoin de l'éloigner pour interroger son frère. Elle doit s'assurer une dernière fois qu'elle ne fait pas le mauvais choix...
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