La collecte journalière des ménages et assimilés dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès est d'environ 550 t/j, soit un ratio de 0,86 à 9 kg/j par habitant. Revêtant une importance capitale et constituant une source de revenus pour les communes, la gestion intégrée des déchets a été, lundi 23 novembre, le principal thème d'une journée d'étude organisée par l'AND (Agence nationale des déchets) à la salle des conférences de la wilaya de Sidi Bel-Abbès et à laquelle ont pris par les présidents d'APC et les directeurs des centres d'enfouissement technique. Lors de cette rencontre qui s'est déroulée en présence du wali Mustapha Limani et du président de l'APW Othmane Khaddar, cinq communications ont été présentées. Elles portent sur différents sujets : "Création et exploitation des centres d'enfouissement technique (CET)", "Plan d'orientation et de gestion des déchets : un outil de gestion intégrée des déchets", "Les taxes de collecte des déchets ménagers : l'amélioration du taux de recouvrement", "Le système de surveillance et d'alerte" et enfin "Système national d'information sur les déchets". Lors de son allocution d'ouverture, le wali a déclaré que la gestion contrôlée et scientifique des déchets a de grands avantages non seulement pour l'économie nationale mais surtout pour les municipalités qui auront ainsi à percevoir des taxes locales. "Nous avons un programme de financement des fonds communs des collectivités locales pour l'acquisition de bennes tasseuses. Donc, nous avons assez d'argent pour satisfaire toutes les demandes, et je suis prêt à donner jusqu'à deux ou trois engins à chaque commune, notamment pour celles qui ont travaillé et pris en charge le problème des déchets", a-t-il promis. À ce propos, la directrice de wilaya de l'environnement, Mme Safia Djaber, a signalé que la collecte journalière des ménages et assimilés dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès est d'environ 550 t/j, soit un ratio de 0,86 à 9 kg/j par habitant. "Les installations de traitement qui devaient couvrir presque les 80% des déchets produits n'en couvrent que 20%", a-t-elle déploré. Selon Mme Mesafet, directrice de la gestion intégrée des déchets à l'agence nationale de déchets ménagers, l'organisation de cette journée d'étude va permettre aux collectivités locales d'être informées sur les différents outils pour l'amélioration de la gestion intégrée des déchets. "Il y a plusieurs outils qui ont été mis en place, dont le Snid (Système national d'information sur les déchets) qui permet de faire ressortir des indicateurs d'orientation et de prise de décision. À titre d'exemple, s'il y a un taux de saturation d'un CET, c'est à travers le Snid que les collectivités locales et les gestionnaires des CET sont autorisés à prendre les décisions idoines au moment opportun", a-t-elle expliqué. Les différents schémas directeurs qui doivent être élaborés chaque dix ans par les communes, l'amélioration du recouvrement de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et l'outil de surveillance et d'alerte ont été également au menu de cette journée d'étude. "Pour ce qui est du recouvrement, nous n'avons même pas atteint 10% à l'échelle nationale. Et si on arrive à l'améliorer, cela va permettre aux communes de couvrir une partie des dépenses liées à la gestion des déchets, et c'est l'un des objectifs de cette journée", a-t-elle signalé. Quant à l'outil de surveillance et d'alerte, elle a indiqué qu'"il permet aux citoyens d'alerter sur les différents problèmes qui existent dans leurs territoires respectifs, notamment les points noirs, l'absence du service de collecte des ordures ménagères, une benne tasseuse qui n'est pas passée et toutes autres contraintes, en utilisant le numéro vert 30-07". A. BOUSMAHA