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"Le vaccin pour tous"
Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, se confie à "Liberté"
Publié dans Liberté le 05 - 12 - 2020

Le ministre a assuré, hier, que "tous les Algériens seront vaccinés". Le gouvernement s'est inscrit dans la formule Covax d'achat groupé du vaccin, sous la conduite de l'ONU. Selon le ministre, cette option garantira à l'Algérie les quantités de vaccin dont elle aura besoin. Il reste à savoir maintenant si le vaccin sera gratuit. Une question que devrait trancher le gouvernement incessamment.
Le temps presse. Les autorités sanitaires du pays s'emploient à finaliser les procédures scientifiques pour être fin prêts à l'acquisition du vaccin anti-Covid-19, une fois validé par l'Organisation mondiale de la santé.
C'est en marge d'une séance du Comité scientifique consacrée exclusivement à ce dossier qu'Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, nous a reçus pour expliquer le processus et les conditions pouvant permettre à l'Algérie d'obtenir rapidement le vaccin. D'emblée, il a assuré que la campagne de vaccination concernera tous les citoyens sans exception.
"La vaccination contre le coronavirus sera gratuite et concernera toute la population qui doit être vaccinée. Nous n'allons tout de même pas importer un vaccin pour protéger uniquement une partie de la population, tous les Algériens seront vaccinés", a confié à Liberté le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.
En présidant une réunion avec le Comité scientifique consacrée exclusivement à l'ultime étape dans l'acquisition du vaccin contre la Covid-19, le ministre de la Santé nous a également assurés que l'Algérie "ramènera un traitement validé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)". M. Benbouzid nous a précisé que la réunion du Comité a permis de "parachever et de peaufiner les derniers détails scientifiques, voire immunologiques, liés au type de vaccin qui sera importé et utilisé dans le pays".
Les experts de l'instance de veille sanitaire ont établi, en somme, une sorte de canevas qui décline les critères définitifs d'un certain nombre de vaccins qui ont passé avec succès l'épreuve des essais cliniques de la phase 3. Ces critères doivent, par définition, répondre aux normes internationales de précaution.
Ces critères établis par les experts nationaux seront transmis au programme onusien, communément baptisé Covax, qui se décline comme un service mondial pour les vaccins anti-Covid-19. "L'Algérie est engagée, au même titre que 172 pays, dans ce programme de l'ONU qui se décline comme une alliance internationale conçue pour garantir un accès au niveau mondial des vaccins, une fois qu'ils seront développés et autorisés à être utilisés. Cette association dispose d'un portefeuille de vaccins anti-Covid-19", a expliqué le ministre.
Autant souligner en, premier lieu, que l'Algérie n'achètera pas séparément chez un fournisseur. Les pouvoirs publics préfèrent s'inscrire dans la formule d'"achat groupé" du vaccin. Les autorités sanitaires ont ainsi décidé de régler leur "horloge" de vaccination sur celle de Covax. Celle-ci se définit comme une agence relevant de l'ONU et qui travaille avec les producteurs de vaccin pour garantir à tous les pays membres "un accès rapide à tous les vaccins, homologués et approuvés par l'OMS".
Pourquoi doit-on passer par Covax pour assurer un vaccin aux Algériens ? Le président du Comité scientifique soutient que ce choix obéit à des paradigmes objectifs et pratiques. Quant au ministre le plus sollicité et le plus médiatisé dans le gouvernement Djerad, il expliquera : "C'est le système Covax qui correspond le mieux à nos choix et à nos recommandations.
L'Algérie a adhéré à la démarche de Covax pour pouvoir bénéficier rapidement et en même temps que les autres pays membres d'un vaccin anti-Covid de qualité, selon des prescriptions universellement admises, à savoir la sécurité et l'efficacité." Dans cet ordre d'idées, il a indiqué que "cette association, qui travaille sous l'égide de l'ONU, compte beaucoup de pays à revenus financiers importants, pays à revenus intermédiaires, ainsi que d'autres Etats à revenus bas".
"L'Algérie n'est pas en retard"
à la question de savoir si un échéancier a été arrêté par Covax pour assurer la livraison des premiers lots de vaccin, le ministre de la Santé a d'abord tenu à préciser les choses. "Il est important de savoir d'abord que l'Algérie n'est pas du tout en retard dans cette bataille d'importation du vaccin.
Tous les laboratoires qui sont en phase 3 n'ont pas reçu l'Autorisation de mise sur le marché (AMM). L'essentiel est d'acquérir, sous l'égide de l'OMS, un vaccin qui dépasse la phase 3 et qui obtient l'AMM." À ce propos, il a indiqué que "pour l'heure, tous les fabricants sont tous en attente de l'autorisation de mise sur le marché".
"Il n'y a pas d'échéancier de livraison proprement dit qui a été établi par Covax. C'est justement sur la base des états comparatifs transmis par les pays membres que l'agence de l'ONU va acheter pour le compte de 192 pays", a encore précisé M. Benbouzid. "L'agence onusienne est garante de la disponibilité pour tous les pays et en même temps, et il revient, par voie de conséquence, à Covax de donner un échéancier", a-t-il ajouté.
S'agissant des vaccins qui seront utilisés dans certains pays à partir de la semaine prochaine, le ministre a fait savoir qu'"ils ne sont pas encore préconisés et validés par l'OMS. Les producteurs ont déposé des dossiers, mais ils n'ont aucune garantie d'utilisation pour le moment, parce que ces traitements ne sont pas passés par le circuit normal, par conséquent, tout est encore à l'état préliminaire".
Et concernant les critères établis dans les états comparatifs qui seront envoyés à Covax, Abderrahmane Benbouzid a préféré nous resituer dans un contexte à vocation théorique et technique, avant de nous expliquer le bien-fondé des références immunologiques votées par le Comité scientifique.
"Ce qu'il y a lieu de comprendre en premier, c'est que nous nous sommes acquittés aujourd'hui (jeudi, ndlr) d'une mission exclusivement scientifique, soit la dernière étape d'évaluation et de notation des vaccins proposés par une dizaine de laboratoires. Ces notations se sont inspirées des moyens et du système national de vaccination", a-t-il argumenté.
Pour nous schématiser l'enjeu de ces critères, le Pr Benbouzid nous apprend que les experts se sont évertués à classer les vaccins, selon les critères scientifiques les plus importants.
"Nous avons fait ce classement en tenant compte des éléments essentiels qui concernent notamment la santé des citoyens qui passe par la sécurité du vaccin. Cet élément est essentiel pour nous et il doit ressortir dans le vaccin choisi. La sécurité d'un traitement obéit à un certain nombre de caractéristiques techniques."
Sur un autre plan, Benbouzid a estimé que "le Comité scientifique a mal noté les sérums, notamment ceux qui exigent d'être conservés dans des dispositifs de froid à moins de 70 °Celsius. Ces vaccins ne sont pas compatibles avec les équipements de chaîne du froid dont disposent nos établissements de santé. Cette évaluation s'avère être logique, et ce, par rapport à notre système de vaccination".
Cette analyse suggère que l'Algérie a éliminé de la short list les vaccins de Pfizer et de Moderna qui exigent des appareils capables de maintenir ces traitements à une température de conservation, respectivement de -70 et -20 °Celsius. Ce genre de vaccin utilise une technologie nouvelle, basée sur l'ARN messager, difficile à stocker et à transporter.
Plus loin, le ministre a tenu à signaler que les autorités sanitaires ont, en revanche, bien noté les traitements qui se conservent à une température qui oscille entre 2 et 8 degrés et qui n'exigent donc pas de super-frigos.
"Nous n'importerons pas un vaccin qui chamboulera tout notre système de conservation. Nous opterons pour celui qui assurera la facilitation d'administration et de conservation", ajoutera Abderrahmane
Benbouzid. Et de conclure : "Le fait d'être engagé aujourd'hui dans la dynamique de Covax fera bénéficier à l'Algérie un taux important de doses, et ce, quel que soit le type de vaccin qui sera retenu par l'OMS."

HANAFI H.


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