À la veille du procès de deux étudiants hirakistes de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, Lemnouer Hamamouche et Saïd Benarab en l'occurrence, la Coordination locale des étudiants (CLE) a organisé, hier, au campus Targa-Ouzemour, un rassemblement suivi d'une marche en signe de soutien aux deux accusés. Une action de soutien à laquelle se sont joints les enseignants de la même université. Lors du rassemblement organisé devant l'auditorium Djaâfri-Saâdi, des étudiants et enseignants ont pris la parole pour appeler "à l'acquittement des deux étudiants" mais aussi "à la libération inconditionnelle de tous les détenus du Hirak". Ils dénoncent également l'"instrumentalisation de la justice". Après le rassemblement, une marche a été improvisée à l'intérieur du campus Targa-Ouzemour. Les étudiants et enseignants manifestants ont scandé les slogans habituels du mouvement populaire du 22 Février 2019 comme "Etat civil et non militaire", "Pour une transition démocratique", "Pour un changement radical du système" ou encore "Libérez les détenus". Dans sa déclaration appelant à l'action d'hier, la CLE de Béjaïa a reproché au pouvoir d'avoir "mis en action tous ses instruments de répression dans une véritable chasse à l'homme contre les militants et activistes du mouvement révolutionnaire". "En multipliant les représailles policières et judiciaires, le régime en place tente désespérément de mettre fin au sursaut populaire national et pacifique enclenché depuis février 2019", a-t-elle ajouté, citant le cas des deux animateurs locaux du mouvement, Lemnouer Hamamouche et Saïd Benarab, convoqués par la justice pour aujourd'hui. Aussi, la CLE a lancé un appel pour un rassemblement de soutien aux accusés devant la cour de Béjaïa, aujourd'hui à 9h, pour exiger l'"acquittement de nos camarades et l'annulation de toutes les poursuites engagées à leur encontre" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d'opinion".