Pour la deuxième semaine, les deux campus universitaires de Béjaïa, Aboudaou et Targa-Ouzemour, sont bloqués par les étudiants. Une action de protestation initiée par la Coordination locale des étudiants (CLE) pour exiger "la réintégration immédiate et inconditionnelle des 34 étudiants exclus abusivement cette année pour leurs activités politiques". Hier, le recteur de l'université, le Pr Saïdani Boualem, a, selon Massi Mouri, membre de la CLE, appelé "les étudiants grévistes" au dialogue afin de dénouer cette crise qui paralyse les deux campus après avoir "fermé les portes du dialogue au premier jour du mouvement de protestation estudiantine". Une invitation au dialogue que la CLE a déclinée, selon notre interlocuteur. "Nous demandons à ce que l'invitation au dialogue soit adressée à la CLE et non aux étudiants grévistes", précise M. Mouri. Au passage, M. Mouri signale qu'il est question d'inviter pour demain le recteur à venir assister à la seconde AG des étudiants qui se tiendra au campus Aboudaou, afin de débattre avec tous les étudiants de nos revendications. À savoir la réintégration des 34 étudiants exclus des résidences universitaires Berchiche (El-Kseur) et la levée des conditions d'accès au grade de master pour donner la chance à tous les licenciés de poursuivre leurs études à l'université de Béjaïa sans avoir à se déplacer dans une autre université du pays. "Nous sommes déterminés à maintenir notre mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de nos revendications légitimes", conclut notre interlocuteur. De son côté, le recteur, le Pr Saïdani Boualem, signale qu'"il n'y a aucun étudiant exclu des cités universitaires Berchiche. Il y avait une réunion du MAK qui s'est tenue dans l'une des chambres de cette cité et on a averti ses occupants", précise-t-il. S'agissant d'accès au master, le recteur signale qu'"il y a un seul étudiant qui ne s'est pas inscrit dans les délais fixés à fin septembre". L. OUBIRA