La Commission d'organisation des compétitions interclubs et de la gestion du système d'octroi des licences de clubs doit statuer aujourd'hui sur l'affaire du match retour devant opposer le MC Alger-Buffles de Borgou, comptant pour le tour préliminaire retour de la Ligue des champions d'Afrique. En effet, une réunion a regroupé les 20 membres de cette commission, dont le président n'est autre que Constant Selemani Omari, l'actuel président intérimaire de la Confédération africaine de football, lors de laquelle ladite commission a examiné minutieusement le dossier des parties concernées par cette affaire, à savoir les Buffles de Borgou et le MC Alger. Dans leur dossier de défense envoyé à la CAF, les responsables béninois ont expliqué leur absence par leur incapacité de procéder aux réservations du vol Paris-Alger qui doit se faire au niveau d'Alger et ce, en raison de la fermeture de l'espace aérien algérien en ces temps de crise sanitaire. Autrement dit, les Béninois ont porté le chapeau aux responsables mouloudéens qui n'ont pas procédé à cette opération. De son côté, la direction du MC Alger a tenu à défendre bec et ongles son dossier, arguant avoir bel et bien communiqué les plans de vols nécessaires et les autorisations d'entrée sur le territoire national. Après avoir examiné le dossier complet et les rapports des deux clubs, la commission d'organisation des compétitions interclubs de la FAF devra trancher cette affaire aujourd'hui sur la base de trois suppositions, soumise au vote des membres de ladite commission. La première hypothèse consiste à prononcer le forfait du club béninois avec la qualification du MCA sur tapis vert, alors que la deuxième supposition n'est autre que la reprogrammation de la rencontre le 17 ou le 21 décembre prochain à Alger. La troisième est la délocalisation du match sur terrain neutre (Tunisie ou Maroc). Une hypothèse qui semble la mieux indiquée, selon le président de la commission, Constant Selemani Omari. Ouvrons une parenthèse pour dire que Abdelkrim Medouar, membre de cette commission, a voté pour le forfait du club de Borgou. En tout cas, le MC Alger, par le biais de son porte-parole Abderrahmane Aouf, se prépare à toute éventualité. "Nous n'avons aucune information par rapport à ce que la rencontre soit rejouée sur terrain neutre. Nous avons entendu des rumeurs à ce que le match retour sera rejoué en dehors de l'Algérie. D'ailleurs, nous n'avons reçu aucune décision de la CAF qui doit statuer sur cette affaire aujourd'hui samedi", a-t-il expliqué hier lors d'une intervention à la radio Chaîne III. Et d'enchaîner : "Nous avons proposé au club des Buffles de Borgou de venir disputer les deux matchs aller et retour à Alger, mais les Béninois avaient refusé. Nous avons décidé, par la suite, de nous déplacer à Porto Novo à bord d'un vol spécial affrété par le propriétaire du club, Sonatrach. Nous sommes partis jouer le match qui s'est soldé sur un score vierge. Sur place, j'ai eu une proposition du président des Buffles qui m'a demandé de transporter la délégation béninoise sur le même vol du MC Alger afin de disputer le match retour. Mais nous n'avons pas répondu favorablement à cette demande alors que notre pays traverse une crise financière. Nous ne pouvons pas nous permettre d'accorder un tel privilège à notre adversaire." "Nous avons transmis toutes les informations nécessaires à notre adversaire par rapport au plan de vol disponible. Il y avait la possibilité de rejoindre Alger via Paris sachant qu'un vol régulier existe entre Paris et Cotonou. Nous avons fait de notre mieux pour communiquer les plans de vol pour faciliter la tâche à notre adversaire. Il y avait même une possibilité de voir les Béninois transiter par Casablanca. Nous avons entendu beaucoup de versions sur cette affaire comme quoi nous n'avons pas fait l'effort de trouver des places aux Béninois sur le vol Paris-Alger. Je m'excuse de le dire, mais ce n'est pas de notre faute. Nous ne pouvons quand même pas leur envoyer un vol spécial sur le dos du MCA ! Nous avons préparé toutes les autorisations nécessaires pour permettre à la délégation béninoise de fouler le territoire national avec leurs visas et les autorisations", a-t-il conclu. Nazim T.