Les Nations unies et des Etats et institutions internationales partenaires de la République centrafricaine (RCA) ont fermement condamné la recrudescence des violences dans plusieurs localités de ce pays d'Afrique centrale, en pleine campagne électorale pour des élections présidentielle et législatives de dimanche prochain. "Une coalition de groupes armés a attaqué simultanément quatre préfectures de l'ouest et du sud du pays. Ces groupes ont également tenté d'atteindre la capitale, Bangui", a déclaré, lundi, le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, lors d'un point de presse, selon le site officiel de l'ONU, soulignant que "les Casques bleus de l'ONU ont réagi de manière proactive et ont échangé des tirs avec des groupes armés dans plusieurs zones", et qu'aucun dommage n'avait été signalé. Le responsable onusien a assuré dans la foulée que les Nations unies "continuent de collaborer" avec toutes les parties prenantes centrafricaines, en étroite coopération avec ses partenaires, dans un effort pour "désamorcer les tensions, encourager les parties à résoudre leurs préoccupations par des moyens pacifiques et assurer la tenue des élections, comme prévu". Le chef de l'ONU avait appelé vendredi, par la voix de son porte-parole, à la cessation des hostilités en Centrafrique, condamnant "l'escalade de la violence". Il a appelé tous les acteurs à cesser toute hostilité de manière urgente et à "travailler ensemble pour assurer des conditions favorables à la tenue d'élections crédibles, inclusives et pacifiques le 27 décembre". Vendredi soir, trois des plus puissants groupes armés qui occupent plus des deux tiers du pays avaient commencé à progresser sur des axes routiers vitaux pour l'approvisionnement de la capitale Bangui. Ils avaient en outre annoncé leur fusion. Dans la foulée, le gouvernement a accusé samedi l'ex-chef de l'Etat François Bozizé de "tentative de coup d'Etat" avec une "intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui" en cette période électorale. Le parti de Bozizé a démenti dimanche toute tentative de coup d'Etat.