Plus d'une soixantaine d'auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (AMAR) issus des différentes structures sanitaires de la wilaya de Constantine ont pris part, ce matin, au sit-in tenu dans l'enceinte du CHU Ibn Badis. Un rassemblement qui traduit l'adhésion des AMAR de Constantine dont le nombre dépasse les 120 fonctionnaires au mot d'ordre de leur syndicat, suite à l'échec des négociations avec la tutelle, entamées depuis le mois de mars dernier. Et c'est justement suite à la réunion qui a regroupé, hier, les représentants du ministère de la santé aux syndicalistes des AMAR que ces derniers ont pris la décision d'organiser cette journée de protestation en signe de mécontentement vis-à-vis des promesses de la tutelle, jugées insatisfaisantes. Estimant leurs conditions socioprofessionnelles comme étant des plus défavorables comparativement à leurs pairs des autres disciplines, les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation de Constantine qui ont assuré selon leurs témoignage le service minimum notamment au niveau des urgences médicales, à l'instar de leurs collègues des autres wilayas qui ont tenu le même jour des rassemblements similaires dans leurs structures respectives, ont notamment appelé à la révision de leur statut particulier. Pour M. Yadouri Chaabane, membre du bureau national du syndicat des AMAR qui s'est félicité de la réussite de la journée de protestation « la catégorie des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation est la plus défavorisée statutairement parlant ». Les AMAR remettent en cause le contenu et l'esprit du décret exécutif n° 11-235 du 3 juillet 2011 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation de santé publique. Selon lui, « au lieu de préciser les dispositions particulières applicables aux fonctionnaires appartenant aux corps des auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation de santé publique et de fixer les conditions d'accès aux divers grades et emplois correspondants comme il est stipuler dans son premier article, ce décret qui est en vigueur depuis plus de 9 ans a privé les AMAR de tous leurs droits, y compris l'accès aux grades supérieur. C'est pour cela, ajoute-t-il, que nous tenons particulièrement à une révision profonde du statut des AMAR qui est au centre de nos revendications. Pour lui, « la balle est désormais dans le camp de la tutelle, nous envisageront d'autre moyens de recours si pour autant, cette dernière persiste à ignorer nos revendications. Aussi nous demeurons à l'écoute mais nous n'écartons pas l'éventualité de durcir le ton et même d'aller vers le débrayage total ». Kamel Ghimouze/ Rédaction WEB