Emise par la Direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, la note n°23 se décline en fait comme un protocole vaccinal qui détaille toutes les phases liées au déroulement de cette opération de grande envergure qui touchera 70% de la population. Le ministère de la Santé vient d'adresser aux directeurs de santé de wilaya (DSP) et aux chefs d'établissements publics de santé une nouvelle instruction ministérielle relative au lancement de la campagne de vaccination contre la Covid-19. Le ministère de la Santé demande à l'ensemble des directions de wilaya (DSP) et des structures hospitalières d'accélérer la procédure de la mise en place du dispositif organisationnel de la campagne de vaccination contre la Covid-19, pour être fin prêtes le jour "j". Cette campagne débutera dès la réception des premiers lots du vaccin anti-Covid. Emise par la Direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, la note n°23 se décline en fait comme un protocole vaccinal qui détaille toutes les phases liées au déroulement de cette opération de grande envergure qui touchera 70% de la population. "Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, le ministère de la Santé organisera une campagne de vaccination. À cet effet, je vous demande de mettre en place le dispositif opérationnel dès réception de cette instruction, afin de permettre son déroulement au moment du lancement officiel de la campagne, et ce, pendant toute sa durée", peut-on lire sur la note envoyée aux directeurs des DSP, CHU, EPSP, EHS pour exécution et suivi. S'inspirant d'un capital d'expérience de plus de 50 ans en matière de vaccination, les promoteurs de cette démarche ont joint, pour la circonstance, plusieurs pièces "canevas" à l'instruction en question. Il s'agit des registres de vaccination, des effets indésirables, d'une carte de vaccination contre la Covid-19, ainsi que des supports d'évaluation de la vaccination, 1re dose, 2e dose, qui doivent être remplis au niveau du centre vaccinateur et avec une synthèse au niveau de la DSP et au niveau des services d'épidémiologie et de médecine préventive (Semep). La note signée par le Dr Djamel Fourar est, en fait, accompagnée d'un nombre de formulaires devant permettre d'assurer un suivi sur le terrain et d'évaluer toutes les étapes de la vaccination contre le coronavirus. Ce sont des supports qui se déclinent sous forme de questionnaires qui traitent de la vaccination contre la Covid-19 dans tous ses états et qui seront dûment renseignés au niveau des centres vaccinateurs avant de les synthétiser au niveau des DSP et des Semep. Ce genre de formulaire permettra d'inventorier le taux de couverture vaccine, la population à immuniser, ainsi que le nombre de contre-indication. Les chargés de l'opération sont, par conséquent, tenus de signaler dans un registre tous les effets indésirables. Une sorte de monitoring contribuera à surveiller et à contrôler les éventuels contrecoups après la vaccination. L'instruction prescrit, en somme, la standardisation de toutes les étapes liées à la démarche vaccinale à suivre et définir, par la même occasion, toutes les missions des différents intervenants concernés.
Un "Monsieur Vaccin" dans chaque wilaya Ainsi donc, le ministère a décrété dans cette nouvelle instruction la création du poste de "Monsieur Vaccin" dans chaque wilaya, en désignant un coordinateur de vaccination de wilaya qui veillera, sous l'autorité du wali, au bon déroulement de l'opération. Monsieur Vaccin aura aussi la charge d'assurer le suivi des équipes vaccinatrices. La stratégie de prise en charge vaccinale arrêtée par la tutelle sera exécutée par des centres vaccinateurs créés à cet effet. Les missions de ces centres se résument principalement en la vaccination de la population cible, en assurant tous les moyens nécessaires à l'opération et à l'enregistrement des actes vaccinaux. Ces unités dédiées à l'immunisation de la population se déclinent en polycliniques, en unités de vaccination des services d'épidémiologie et de médecine préventive ouverts dans les hôpitaux ou dans les unités de médecine du travail, ainsi que les équipes mobiles. L'équipe vaccinatrice doit être obligatoirement animée par un médecin, un agent administratif, deux ou trois agents de vaccination (des paramédicaux) selon l'importance de la population ciblée. "Les tâches de ces équipes consistent en premier lieu à effectuer un examen médical avant l'acte vaccinal et à garder en observation pendant 30 minutes les personnes ayant été vaccinées. L'équipe vaccinale prendra en charge les manifestations allergiques immédiates pouvant surgir après l'acte", précise-t-on selon la note du Dr Fourar. Le ministère de la Santé ne manquera pas de détailler les catégories éligibles à cette campagne, et ce, par ordre de priorité. Il est donc question du "personnel de santé, du personnel assurant les activités essentielles et stratégiques du pays, des personnes âgées de 65 ans et plus, et des malades chroniques âgés de plus de 18 ans". Pour cela, les directeurs de santé publique sont appelés à élaborer un plan de mise en œuvre de ladite campagne au niveau de la wilaya territoriale. Ce plan vient identifier l'équipe en charge de la coordination et du suivi de l'opération. Ledit plan devra mentionner un seul lieu de stockage sécurisé du traitement anti-Covid au niveau de toute la wilaya. La direction de wilaya devra aussi établir un tableau évaluatif de toute l'opération dans le moindre détail, le nombre de personnes à vacciner par établissement. Alors que les établissements de proximité de santé publique sont tenus en premier lieu de désigner les centres vaccinateurs et d'instituer les équipes vaccinatrices fixes et mobiles. Les EPSP doivent identifier le nombre de personnes à vacciner par centre et évaluer dans le détail l'opération. Ces établissements auront aussi la charge du nombre des personnes vaccinées par tranche d'âge et de signaler la moindre contre-indication. Les CHU, les EPH, les EHU et EHS ont, quant à eux, la charge d'assurer un appui logistique à cette campagne par la mise en commun des moyens humains et logistiques avec les EPSP, s'agissant notamment du stockage du vaccin et de la chaîne du froid. Ces établissements organiseront par la même occasion la vaccination de leurs personnels de santé respectifs. Sur un autre plan, les autorités sanitaires rappelleront les objectifs assignés à la stratégie de communication adoptée pour garantir le succès de cette opération de grande envergure qui vise à assurer l'immunité de la population. Le ministère de la Santé expliquera les actions d'information et de sensibilisation à développer en direction des citoyens, tout en rappelant l'intérêt de cette campagne pour venir à bout du coronavirus. Le directeur général de la prévention insistera, enfin, sur l'intérêt qu'accordent les autorités sanitaires à l'évaluation de l'opération vaccinale, en relevant les taux de couverture par tranche d'âge, par catégorie, ainsi que les éventuelles contre-indications. Pour cela, les DSP, les responsables des établissements de santé et le coordinateur de la vaccination de wilaya sont chargés de superviser, de suivre et de cordonner toutes les activités de cette campagne qui débutera au plus tard le 31 du mois en cours, conformément aux instructions du président de la République.