En l'espace de huit journées, 11 clubs ont enregistré le départ de leur entraîneur, principalement pour insuffisance de résultats. Décidément, le phénomène de la valse des entraîneurs reprend de plus belle dans le championnat professionnel. Preuve à l'appui : en l'espace de huit journées, 11 clubs ont enregistré le départ de leur entraîneur, principalement pour insuffisance de résultats et autres motifs. À l'instar des années précédentes, la quasi-majorité des équipes de l'élite a connu une instabilité criante au niveau de son encadrement technique, alors que la phase aller n'est même pas bouclée. Ils sont plusieurs clubs à prendre la décision de mettre fin aux fonctions de leur coach, particulièrement les équipes les plus huppées du pays, à l'image de l'USM Alger, du MC Oran et de la JS Kabylie, pour ne citer que ceux-là. Et c'est le club de Soustara qui a ouvert le bal, alors que le nouvel exercice n'a même pas débuté. En effet, la Supercoupe d'Algérie a été, pour le moins que l'on puisse dire, fatale pour le technicien français François Ciccolini, dont le contrat avait été résilié pour un motif grave, le boycott de la cérémonie de remise du trophée suite à la défaite de son équipe devant le CRB. Les Rouge et Noir ont, par la suite, confié la barre technique à son adjoint Benraïbi et ce, pour le reste de la saison. Mais la direction du club va encore changer d'entraîneur, préférant faire revenir un autre Français, à savoir Thierry Froger. La JS Kabylie a consommé pour le moment trois entraîneurs. À commencer par le Tunisien Zelfani, qui vient d'être engagé par le club tunisien de l'Avenir de Soliman. Le coach tunisien a été prié de résilier son contrat à l'amiable, lui qui ne détient pas la licence CAF A, un document indispensable pour coacher son équipe à partir du banc de touche. Ouvrons une parenthèse pour dire que c'est son adjoint Fakhri qui était inscrit en tant qu'entraîneur en chef, lui qui est détenteur de la licence CAF A. Sitôt parti, la JSK va faire appel à Bouzidi pour redresser la barre, et l'entraîneur en question a réussi sa mission, parvenant même à qualifier les Canaris au dernier tour éliminatoire de la Coupe de la CAF. Mais la direction kabyle va remanier son staff, faisant, cette fois-ci, appel à un certain Denis Lavagne, qui connaît bien le championnat national pour avoir coaché le CS Constantine dans un passé récent. Le dernier entraîneur limogé n'est autre que celui du Paradou AC, qui a annoncé dimanche avoir trouvé un accord pour une séparation à l'amiable avec Hakim Malek, qui avait remplacé le Portugais Chalo l'été dernier. Habitué à une stabilité au niveau de son encadrement technique, le Paradou AC change de méthode en décidant de faire appel à de nouvelles compétences. Avant le PAC, le NA Hussein Dey a mis un terme à sa relation par Nadir Leknaoui et ce, pour insuffisance de rendement. Billel Dziri serait sur le point de prendre ses fonctions avec le NAHD, lui qui a dû quitter à son tour le CABBA, lanterne rouge du championnat de Ligue 1. Le MC Oran, pourtant invaincu jusque-là, va limoger Bernard Casoni qui a mis les voiles du côté d'Oujda, en attendant sa nomination officielle en raison d'un problème d'ordre administratif. L'éternel pompier Belatoui a repris les commandes jusqu'à nouvel ordre en attendant la nomination d'un nouveau technicien. Le NC Magra, avant-dernier au classement de Ligue 1, s'est également séparé de son entraîneur Mohamed Bacha pour le remplacer dans la foulée par Abdelkrim Latrèche, alors que Bougherara du côté de l'USMBA a jeté l'éponge en raison de la crise financière qui ébranle un club incapable de qualifier ses nouvelles recrues. Et c'est avec l'équipe réserve et quelques seniors que le club de l'Ouest tente de se maintenir. De son côté, Bouakkaz a quitté la barre technique de l'US Biskra, alors que Aziz Abbes a dû plier bagages du WA Tlemcen, qui pourrait rejoindre un club dans les prochaines heures. Ils sont au final dix clubs à avoir changé d'entraîneur, soit la moitié, alors que le championnat de la Ligue 1 n'a même pas atteint la moitié du chemin.