Le tribunal correctionnel d'Adrar a rendu, hier, son verdict dans les procès d'Abdellatif Bensalah, El-Azzaoui Laïd, Laroui Hassan, Boughnissa Benaouda, Abderrahmane Boufarès, tous jugés pour "outrage et violence sur fonctionnaires et institutions de l'Etat", "offense au président de la République" et "publication d'informations de nature à porter atteinte à l'ordre public". Abdellatif Bensalah et Abderrahmane Boufarès ont été reconnus coupables et condamnés à six mois de prison ferme, tandis que les trois autres hirakistes ont écopé d'une amende pour "offense au président de la République". Interpellés entre juin et septembre 2020, les cinq accusés ont été jugés le 5 janvier dernier dans des procès individuels au cours desquels, le parquet avait réclamé des peines variant entre 3 et 4 ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA. À la barre, les inculpés ont rejeté les charges retenues contre eux en expliquant avoir simplement exercé leur droit d'exprimer leur opinion. Les 13 avocats de la défense, qui ont fait le déplacement depuis différentes wilayas du pays, ont plaidé la relaxe pour des faits qui, ont-ils affirmé, n'avaient aucun caractère délictueux. El-Azzaoui Laïd, Laroui Hassan, Boughnissa Benaouda devaient être relâchés hier, alors qu'Abderrahmane Boufarès et Abdellatif Bensalah devraient être libérés en février et mars prochains. Rappelons que les trois autres hirakistes du Sud, Yasser Gadiri, Khelil Kheyi et Zeggar Saïd, avaient été condamnés à la prison ferme, la semaine passée, par le tribunal de Timimoun. Ils avaient été jugés le 6 janvier pour "outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l'Etat", "offense au président de la République", "atteinte à l'unité nationale" et "publication d'informations de nature à porter atteinte à l'ordre public".