Le procureur de la République près le tribunal correctionnel d'Adrar a requis, hier, des peines de prison allant de trois à quatre années de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA contre des hirakistes poursuivis pour leur activisme dans le mouvement populaire, avons-nous appris auprès du collectif de défense du Hirak. Abdellatif Bensalah, 34 ans, El-Azzaoui Laïd, 28 ans, Laroui Hassan, 35 ans, Boughnissa Benaouda, 30 ans, Abderrahmane Boufarès, 34 ans, interpellés entre juin et septembre 2020, ont été jugés individuellement au cours de cinq procès, pour plusieurs et mêmes chefs d'inculpation, dont outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l'Etat, offense au président de la République et publication d'informations de nature à porter atteinte à l'ordre public. Accusations que les prévenus ont rejetées à la barre en affirmant avoir seulement exercé leur droit d'exprimer leur opinion. Les 13 avocats de la défense, qui ont fait le déplacement à Adrar depuis différentes wilayas du pays, ont plaidé la relaxe pour des faits qui, ont-ils affirmé, n'avaient aucun caractère délictueux. Les verdicts devraient être rendus le 19 janvier. Aujourd'hui mercredi, les avocats du collectif de défense sont attendus au tribunal de Timimoun où d'autres hirakistes doivent être jugés dans trois procès différents.