Les nombreux sites archéologiques qui devront être valorisés peuvent être une ressource supplémentaire pour la wilaya qui viendrait renforcer les maigres recettes budgétaires puisées des activités exercées dans les 18 plages autorisées à la baignade. La direction du tourisme de la wilaya de Aïn Témouchent compte accorder un intérêt particulier aux sites archéologiques et aux vestiges, en coordination avec la direction de la culture, dont celui de Syphax qui devra constituer une destination touristique par excellence pour non seulement les milliers d'estivants qui déferlent sur le littoral témouchentois mais aussi et surtout pour les randonneurs et les touristes que reçoit la région de Aïn Témouchent durant toute l'année. À ce sujet, le directeur du tourisme et de l'artisanat de la wilaya de Aïn Témouchent, Maameri Hamouda, a indiqué que son secteur ne ménagera aucun effort pour donner aux touristes, en plus des plages durant les 3 mois d'été, une autre facette de la région, en multipliant les sites à visiter. "Pour le moment, nous allons axer nos efforts conjointement avec le secteur de la culture sur le site archéologique de Siga royaume de Syphax, situé dans la région de Rachgoun, à l'ouest de la commune de Béni Saf, qui constituera une véritable vitrine touristique et culturelle de par son importance, sachant que ce site a déjà fait l'objet d'un colloque international en septembre 2018. Ce sera une découverte civilisationnelle pour les nombreux visiteurs", a indiqué M. Maameri. La wilaya de Aïn Témouchent compte de nombreux sites archéologiques qui devront être valorisés et qui peuvent être une ressource supplémentaire pour la wilaya qui viendrait renforcer les maigres recettes budgétaires puisées des activités exercées dans les 18 plages autorisées à la baignade. Dans le même sillage, l'opération des travaux d'aménagement de l'île de Rachgoun "Leïla", une autre destination touristique à valoriser qui fera partie du circuit touristique, sera lancée incessamment dès que le problème relatif à sa gestion sera trouvé. Selon nos informations, celle-ci sera probablement confiée à une association écologique qui active dans la région. Qualifié de véritable bijou, ce projet englobe un espace d'accueil et d'information à l'entrée de l'île, un garage pour les embarcations situé juste à proximité du parcours tracé et qui devra faire l'objet d'une opération de rénovation, l'installation de panneaux publicitaires et de signalisation, la réhabilitation des structures existantes en dégradation (c'est le cas de l'endroit destiné à la vigie), l'extension de la capacité de cet espace qui englobe le phare destiné aux scientifiques et aux chercheurs dans le domaine, etc. Sur ce projet, Briki Malika, chef de service de la biodiversité à la direction de l'environnement, a précisé qu'une étude d'aménagement de l'île effectuée par un bureau d'études français existe depuis 2005 et consiste à effectuer des aménagements légers. " Actuellement, le ministère de l'Environnement affiche sa volonté de concrétiser cette étude portant sur l'aménagement du site, sauf que la problématique qui se pose c'est en fait celle de la gestion", a-t-elle indiqué, avant d'ajouter : "Le ministère qui va dépenser des sommes colossales devra s'assurer que tous ses investissements seront préservés avec la désignation de la partie qui va gérer ce site." À ce titre, et selon notre source, le choix s'est porté sur une association écologique à laquelle serait confiée la gestion alors que l'avis d'appel d'offres pour son aménagement était infructueux en raison du dépassement du montant accordé de l'autorisation de programme (AP). Rappelons que l'île de Rachgoun "Leïla" est une aire protégée classée zone humide d'importance internationale, dans le cadre de la convention Ramsar. Elle a fait l'objet d'une étude finalisée l'été dernier du projet "Medkey Habitat" portant sur la réalisation d'une cartographie des habitats marins. Parmi ses objectifs, l'élaboration d'un plan topographique, la mise en place d'une station de surveillance des oiseaux migrateurs en optant pour deux paramètres : la coralligène et la posidonie considérées comme le poumon de la Méditerranée en matière d'oxygène.