Juste après la parution mercredi de la note méthodologique du ministère de la Jeunesse et des Sports fixant le calendrier du déroulement des assemblées générales électives (AGE) des fédérations sportives nationales, dont le dernier délai a été fixé au 15 avril prochain, des personnalités du football se sont portées candidates aux prochaines élections de la FAF. En effet, alors que le président sortant, Kheirredine Zetchi, en plein tournant suite à ses démêlés avec la FIFA, ne s'est pas encore prononcé clairement sur le sujet, deux anciens dirigeants du football algérien ont annoncé leur candidature, à savoir Mahfoud Kerbadj et Walid Sadi. "Je me suis présenté à la présidence de la FAF, dont les élections sont prévues en mars ou avril prochains, au vu notamment de la situation exceptionnelle que traverse le football algérien, ainsi qu'en réponse aux demandes de nombreux acteurs du milieu footballistique", a indiqué à l'APS Sadi, soulignant qu'il "n'a jamais refusé l'appel du devoir national". S'agissant de son programme électoral, Sadi, qui est actuellement membre du conseil d'administration de l'ES Sétif, a assuré qu'il mesure et réalise la difficulté de la situation et l'ampleur des responsabilités, tout en étant confiant que son programme aura un grand soutien du fait qu'il vise à préserver les acquis et les exploits réalisés par le sélectionneur national Djamel Belmadi et ses poulains. Et d'ajouter : "Je porte un grand intérêt pour les jeunes sélections, les différents championnats du pays, ainsi que la promotion de la formation et de l'arbitrage et la moralisation de la pratique du football." "Je m'engagerai, en coordination avec tous les acteurs, y compris les différents médias, sans exclusion ni marginalisation, à accomplir plus de réalisations et à relever de nouveaux défis", a-t-il ajouté. Le candidat annoncé à la présidence de la FAF a également affirmé qu'il dévoilerait "ultérieurement" son programme détaillé et les noms des personnes qui s'engageront à ses côtés pour concrétiser les défis et objectifs fixés. Walid Sadi a été membre du bureau fédéral de la FAF pendant deux mandats (2009-2012 et 2013-2016), au cours desquels il a occupé les postes de directeur des équipes nationales, membre de la commission marketing et droits de diffusion de la Confédération africaine de football (CAF) et membre du comité de développement du football auprès de l'Union des associations arabes de football. Pour sa part, l'ancien président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj a annoncé également sa candidature pour le poste de président de la Fédération algérienne. "J'ai décidé officiellement de présenter ma candidature, car je pense que je peux encore donner pour le football national, après mon expérience à la tête de la LFP. Le football algérien traverse une mauvaise passe en matière de gestion ; nous devons y remédier. Mon objectif aussi est de préserver la dynamique de l'équipe nationale sous la houlette du sélectionneur Djamel Belmadi", a indiqué Kerbadj. D'autres personnalités, à l'image de Mecherra, de Lahlou et d'El Morro, sont susceptibles d'annoncer leur candidature, apprend-on de diverses sources. Cependant, sachant que le poste de président de la FAF est considéré en Algérie comme un poste "éminemment politique", il y a lieu de s'interroger si l'objectif recherché à travers ces annonces de candidature n'est pas en réalité de sonder les véritables intentions des décideurs. Ne visent-elles pas un éventuel parrainage d'en haut ? Les deux derniers présidents de la FAF, Mohamed Raouraoua et Kheirredine Zetchi, n'auraient jamais hérité du poste de président de la FAF sans la machine de cooptation des pouvoirs publics. Alors, attendons plutôt la position des "faiseurs des présidents de la FAF" pour y voir plus clair. S. L.