L'Algérie recevra, au mois de février, un autre lot de vaccins fabriqués par le laboratoire anglo-suédois Astra-Zeneca, en provenance de Chine et d'Inde, ainsi que d'autres pays. Après la longue cacophonie qui a régné au sommet de l'Etat sur les délais d'acquisition d'un vaccin contre le coronavirus, l'Algérie a réceptionné, hier, à l'aéroport militaire de Boufarik (Blida), le premier lot du vaccin russe Sputnik V. Selon le porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, la campagne de vaccination sera lancée "symboliquement", aujourd'hui, à partir de la wilaya de Blida, considérée, au début de la pandémie au mois de mars 2020 dans le pays, comme le "Wuhan d'Algérie". Selon un calendrier établi par les autorités sanitaires, les premières doses du vaccin seront administrées au personnel du corps médical, aux personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, avant d'étendre l'opération aux différentes catégories de la société. Ainsi, M. Belhimer a indiqué qu'en plus du vaccin russe, l'Algérie va recevoir, au mois de février, un autre lot de vaccins en provenance de Chine et d'Inde, ainsi que d'autres pays. Ces lots de vaccins ont été fabriqués par le laboratoire anglo-suédois Astra-Zeneca, en collaboration avec l'université d'Oxford. De cette façon, et comme annoncé par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, l'agenda engagé par l'Etat quant aux délais d'acquisition du vaccin anti-Covid-19 et d'avancement des contrats pour lancer la campagne de vaccination a été respecté. Mais, il aura fallu que le président Tebboune instruise le Premier ministre et le staff en charge du dossier de mettre fin à la confusion qui a régné, notamment au plan de la communication. Car, ladite campagne devait être lancée dès le début du mois en cours. Le retard "rattrapé", les autorités sanitaires ont lancé la formation des encadreurs, y compris au niveau local. Selon le porte-parole du Comité scientifique, le Pr Djamel Fourar, le vaccin sera administré obligatoirement en 2 doses pour la même personne avec un intervalle de 21 jours. Autrement, ce vaccin sera sans effet étant donné que chaque dose ne procure que 50% d'immunité contre le virus. M. Fourar insistera notamment sur l'importance que le personnel de la santé soit la première catégorie de la population à en bénéficier, suivi des citoyens âgés de 65 ans et plus et des malades chroniques. M. Fourar affirmera, en outre, que les critères de sécurité, d'efficacité et de la chaîne du froid sur lesquels s'est basée l'Algérie dans ses choix de vaccins sont scrupuleusement respectés. Tout en rassurant les populations que l'Algérie a opté pour "des vaccins sûrs", avec "une bonne innocuité et le moins d'effets secondaires", M. Fourar a souligné, en revanche, qu'"il faut aussi savoir que la campagne de vaccination durera un an ou plus (...). Aucun pays ne peut mener sa campagne de vaccination avec un seul vaccin". À ce titre, il dira qu'un taux minimum de 60 à 70% de couverture vaccinale est nécessaire pour stopper la circulation du virus.