Le gouvernement de transition au Mali a obtenu des résultats tangibles dans la relance des processus de Réforme du secteur de la sécurité et du désarmement, démobilisation et réinsertion/réintégration (RSS-DDR), qui s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d'Alger, a indiqué, hier, la Minusma dans un communiqué. "Les 2 et 3 février derniers, 383 ex-combattants de la CMA, de la Plateforme et d'autres groupes adhérant au processus de paix sont arrivés à Bamako en provenance de Kidal, de Gao et de Tombouctou", selon la mission onusienne. Les éléments venant de Kidal ont été transportés à Gao par vol Minusma. De Gao et Tombouctou vers Bamako, la Mission des Nations unies a fourni un soutien financier, afin qu'ils puissent emprunter un vol commercial de la nouvelle compagnie Sky Mali, ce qui participe aussi de l'engagement des Nations unies à contribuer à la relance des activités économiques dans les régions du nord et du centre du pays. La Minusma a indiqué que "durant ces deux jours, ce sont 177 personnes dont une femme qui sont arrivées à l'aéroport international de Bamako en provenance de Tombouctou et 206 en provenance de Gao. Le reste des candidats suivront prochainement. Tous font partie d'un ensemble de 448 ex-combattants qui ont suivi un processus de DDR-Accéléré au mois de Juin 2020 à Gao, Tombouctou et Kidal". "À leur arrivée, ils ont été pris en charge par les Forces armées maliennes (FAMa) qui doivent les transporter vers les différents camps d'entraînement de Ségou et de Koulikoro. Ils y resteront 45 jours avant leur intégration dans le FDSM et leur redéploiement sur le terrain, dans le cadre de la Réforme du secteur de sécurité en cours", a conclu le communiqué de la Minusma. En janvier dernier, le gouvernement de transition a donné son feu vert pour le lancement de ces opérations en vue de redynamiser la mise en œuvre de l'Accord pour la paix. À ce jour, 1 313 ex-combattants sont déjà passés par le processus de DDR puis ont été intégrés dans les FDSM et redéployés dans les différentes régions, pour assurer la sécurité du futur processus de DDR et des populations. Le soutien de la Minusma au processus de RSS et du DDR, en application de la Résolution 2531 (2020) du Conseil de sécurité de l'ONU, se situe aussi dans le cadre de l'appui global qu'elle fournit à la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et de la réconciliation au Mali signé en 2015. L'Accord de paix et de réconciliation au Mali paraphé le 1er mars 2015 à Alger a été obtenu après cinq rounds du dialogue engagé en juillet 2014 sous la conduite de la médiation internationale, dont l'Algérie était le chef de file. Les parties maliennes — gouvernement et groupes politico-militaires du Nord — s'étaient engagées, en vertu de cet accord, à éliminer définitivement les causes profondes l'instabilité au Mali et à promouvoir "une véritable" réconciliation nationale fondée sur une réappropriation de l'histoire à travers une unité nationale respectueuse de la diversité humaine de la nation malienne .