L'Algérie a plaidé pour une réforme institutionnelle de l'organisation de l'Union africaine (UA) en vue de promouvoir l'action africaine commune et se mettre au diapason des changements internationaux accentués et permettre à l'UA de s'acquitter pleinement de ses missions. Lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA auquel participe le Premier ministre Abdelaziz Djerad en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l'Algérie a réaffirmé poursuivre sa contribution à l'enrichissement et la réussite de ce processus en tenant compte de la nécessité de pallier ses lacunes et redresser les dysfonctionnements relevés par les membres de l'UA lors du processus d'exécution. Elle a souligné la nécessité que ce processus de réforme préserve les objectifs et les principes de l'UA et qu'il soit un moyen pour relever le niveau de performance de l'organisation pour faire face aux défis actuels, notamment la promotion de la paix et la sécurité dans le continent et l'activation du rôle de l'UA dans la résolution des conflits africains ainsi que la réunion des conditions de la relance économique et de développement durable et la protection de l'Afrique des ingérences étrangères et la garantie de l'indépendance de ses décisions. Dans ce cadre, l'Algérie a rappelé que la réforme institutionnelle de l'UA focalise sur la révision des méthodes de travail, le renforcement de la coordination et la consolidation de la cohérence de ses structures en matière de performance générale, appelant à davantage de cohésion et de complémentarité dans les missions et les efforts de l'UA. Après avoir insisté sur l'impératif que le processus de réforme soit lié à la garantie de l'autofinancement durable de l'UA, notamment le budget de fonctionnement et de programmes, en vue de mettre cette organisation à l'abri des influences extérieures, d'où la nécessité de rationaliser les dépenses et l'activation des mécanismes de recevabilité, la non-tolérance dans la lutte contre la corruption. L'Algérie a rappelé qu'elle ne cessait d'honorer ses engagements financiers en totalité et régulièrement, saluant l'adoption de nouveaux mécanismes pour garantir le règlement des contributions obligatoires au budget de l'UA, appelant au règlement des contributions tout en tenant compte de la capacité de paiement, la solidarité et le partage équitable des charges. Elle a également accueilli favorablement les amendements proposés en ce qui concerne le règlement intérieur du congrès et du conseil exécutif ainsi que ceux introduits dans le statut de la commission de l'UA, conformément à la teneur des décisions relatives à la réforme institutionnelle adoptée récemment. L'Algérie a en outre indiqué que le plan de transition ainsi que la stratégie de financement de la nouvelle structure de la commission de l'UA revêtaient une importance majeure en étant un nouveau jalon dans le processus de la réforme institutionnelle, d'autant que l'adoption d'une organisation administrative souple pour la commission rendra l'organisation africaine plus efficace face aux défis prioritaires. L'Algérie a plaidé pour soumettre les nouvelles structures administratives relevant de la commission aux normes de la compétence, de la transparence et de la reddition, ce qui lui permettra de promouvoir sa performance à un niveau lui permettant la mise en œuvre des programmes et décisions prises par les instances dirigeantes de l'UA. Elle a également appelé à la concurrence ouverte et transparente lors des nouvelles opérations de recrutement dans le respect scrupuleux des quotas des pays membres. L'Algérie a estimé que le vote sur une nouvelle commission qui sera chargée de la concrétisation des politiques et programmes communs des pays membres représentait un tournant décisif dans l'histoire de l'organisation, d'autant que ces élections seront les premières à être organisées dans le cadre des réformes structurelles et institutionnelles adoptées en 2018.