La force "Barkhane n'est pas éternelle. Mais à court terme, nous allons rester" au Sahel, a déclaré mardi la ministre française des Armées, Florence Parly, lors des débats ouverts par le Sénat sur la présence française au Sahel. "Barkhane n'est pas éternelle. Mais à court terme, nous allons rester, ce qui n'exclut pas que les modalités de notre intervention évoluent, s'ajustent diraient certains, bien au contraire. Les pays sahéliens souhaitent que nous continuions à les aider", a-t-elle indiqué devant les sénateurs. Le Sénat français tente de faire le bilan de l'opération militaire Barkhane lancée en 2014 avec pour objectif d'éliminer les groupes armés dans la région du Sahel. Différentes questions ont été posées par les membres du Sénat à la ministre des Armées et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, au sujet de cette opération qui mobilise 5100 soldats et qui ne semble pas réaliser de véritables avancées sur le terrain. La multiplication des bavures de l'armée française au Mali et les difficultés rencontrées sur le terrain par l'opération Barkhane en plus de la colère grandissante dans la région du Sahel contre la présence française ont été à l'origine de la programmation de ce débat public par le Sénat, à quelques jours du prochain sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), prévu les 15 et 16 février à N'Djamena (Tchad). Ce sommet auquel participera la France devra faire le point sur l'opération Barkhane menée au Sahel, mais il est également supposé étudier la possibilité de réduire les effectifs engagés sur le terrain. R. I.