"Il y a lieu de relever qu'à des niveaux élevés de la hiérarchie subsistent encore des esprits gelés, sectaires qui tentent toujours de nuire à la volonté du Président d'asseoir des règles de fonctionnement de la République plus conformes aux normes d'une Algérie de son temps", a encore accusé M. Younès. Bureaucratie, corruption, blocages institutionnels, passe-droits... ne sont finalement pas ces imperfections intrinsèques à l'administration. À en croire le ministre d'Etat, médiateur de la République, Karim Younès, ce "comportement" n'est autre qu'une volonté visant à saper les initiatives à même d'améliorer le rendement du service public. L'accusation est grave. Les propos tenus par Karim Younès à l'occasion de l'an 1 de l'installation du médiateur de la République décrivent ce "dessein" qui résiste à toute tentative de changement. "Dans certains cas, cela nous laisse à penser à une volonté délibérée d'entraver la démarche de rénovation du système de gouvernance voulue par monsieur le président de la République, pour répondre aux revendications légitimes de la population, exprimées pacifiquement à travers le mouvement citoyen du 22 février 2019", a accusé Karim Younès, dans une déclaration faite lors d'une rencontre des médiateurs locaux de la région ouest du pays, tenue à Sidi Bel-Abbès. "Il y a lieu aussi de relever qu'à des niveaux élevés de la hiérarchie subsistent encore des esprits gelés, sectaires qui tentent toujours de nuire à la volonté de monsieur le Président d'asseoir des règles de fonctionnement de la République plus conformes aux normes d'une Algérie de son temps, telle que voulue par ses citoyens", a encore accusé le médiateur, ajoutant que "le mécontentement d'une partie non négligeable des Algériens est souvent légitime". " La bureaucratie a gangrené l'administration algérienne ", constate le médiateur, considérant que la bureaucratie "constitue à la fois l'une des raisons de l'agressivité qui caractérise le comportement des citoyens et la source principale de la corruption qui est devenue un véritable fléau social", accusant également "certaines parties", qui ne manquent pas d'"instrumentaliser ce mécontentement pour porter atteinte aux institutions de l'Etat". Pour Karim Younès, "il ne sert à rien d'occulter cette réalité", mais "il faut la combattre". Pour contrer ces tendances que le médiateur de la République qualifie de " fâcheuses", il prône " la facilitation des contacts entre l'administration et le citoyen". Concernant le travail de la médiation, Karim Younès a regretté que "des lenteurs inacceptables dans le traitement des dossiers administratifs persistent" même "après l'intervention de la médiation", constatant que "le citoyen est quotidiennement confronté à des obstacles...". "Lutter contre la bureaucratie doit être le souci de tout responsable à tous les niveaux, mais également des médias qui doivent dénoncer toute entrave à la récupération d'un droit", préconise le médiateur, estimant que "la lutte contre la bureaucratie et son corollaire, la corruption, doit être l'œuvre de toutes les bonnes volontés, indépendamment des divergences politiques saines, lesquelles pourront s'exprimer dans le respect mutuel, l'éthique et la non-violence, conditions nécessaires pour édifier une Algérie réellement démocratique et à laquelle j'assure un soutien absolu". Il a appelé, par ailleurs, à dénoncer et à sanctionner "les bureaucrates malintentionnés", tout en prônant, en outre, l'"allégement des procédures administratives", afin de "réduire la pression psychologique qui agresse les Algériens".