La caravane de la collecte, composée d'une équipe médicale et paramédicale, est appelée à mettre le cap sur ce campus dès ce matin pour cette opération. Face à un besoin qui se fait de plus en plus sentir, l'EPH Bachir-Mentouri d'El-Milia (wilaya de Jijel) a lancé une opération d'envergure de collecte du sang. Et il n'a pas lésiné sur les moyens, notamment sur le plan de la communication, pour sensibiliser davantage à cette opération qui vise à collecter un maximum de poches au profit des malades qui ont besoin de sang. Hamid Bouhadja, directeur de cet établissement, s'est lui-même investi pour faire réussir cette opération, en sollicitant la collaboration du recteur de l'université de Jijel, Amirèche Hamza, pour organiser une première collecte au campus universitaire de Tassoust. Les contacts établis ont permis d'élaborer un plan d'action, retenant d'abord les journées de mercredi 24 et jeudi 25 février pour organiser cette collecte. Tous les moyens requis ont été mis en place, et la caravane de la collecte, composée d'une équipe médicale et paramédicale, est appelée à mettre le cap sur ce campus dès ce matin pour cette opération. Dévouée et surtout rodée à ce genre de collectes, cette équipe aura à prendre en charge une opération à travers laquelle elle vise à réussir cette sortie pour ramener du sang aux malades. "Nous sommes prêts, comme on l'a toujours été, pour réussir notre collecte. C'est important aussi pour nous d'aller en direction des étudiants pour les sensibiliser au don du sang", confie pour la circonstance Dr Boudjada Zoulikha, du service de transfusion sanguine de l'EPH Bachir-Mentouri d'El-Milia. Une large campagne de sensibilisation a d'ailleurs été menée en direction des étudiants en collaboration avec des associations, dont celle des anémies héréditaires de la commune d'El-Milia et Radio Jijel. Il convient de noter qu'au-delà de cette collecte, c'est le don du sang qui se place au centre des préoccupations, d'autant que le programme des collectes a été impacté par la pandémie de coronavirus qui a dissuadé les donneurs à se présenter pour le don du sang. Les malades sont de plus en plus nombreux à en dépendre pour leur prise en charge thérapeutique, notamment les cancéreux, mais aussi les enfants atteints de drépanocytose et de thalassémie, régulièrement transfusés dans l'unité de transfusion qui leur a été réservée à l'hôpital. Avant l'installation de l'épidémie de coronavirus, le sang transfusé provenait en grande partie des collectes régulièrement programmées par le poste de transfusion sanguine (PTS). Mais depuis que cette épidémie est survenue, ce sont surtout les dons de contrepartie qui sont à l'ordre du jour pour les besoins de transfusion des malades. Le retour à un meilleur contexte sanitaire à la faveur de l'amélioration de la situation sur le plan épidémique a permis de renouer avec ces collectes avec cependant le maintien des mesures de prévention les plus strictes lors de l'accueil des donneurs pour les prélèvements à effectuer. Tout un protocole sanitaire est mis en place, notamment l'obligation du port des bavettes et la séparation des donneurs et l'utilisation d'un matériel stérile pour tout prélèvement. C'est ce que tiennent, en tout cas, à assurer le directeur de l'établissement hospitalier d'El-Milia et l'équipe chargée de cette collecte.