Un nouveau mouvement de débrayage de trois jours est observé depuis hier par les anesthésistes et réanimateurs à travers l'ensemble des établissements hospitaliers. Ils sont en fait revenus à la charge pour faire aboutir leurs revendications socio-professionnelles qui n'ont pas été satisfaites. Selon Amine Bendali, président du Syndicat autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie, "le mot d'ordre a été largement suivi par les professionnels spécialisés en anesthésie médicale. Tous les programmes de chirurgie à froid ont été ajournés, les auxiliaires médicaux en anesthésie ont assuré néanmoins le service minimum, les programmes de chirurgie d'urgence", expliquera M. Bendali. Ce dernier fait savoir que "le syndicat a été sommé de cesser le mouvement de grève, faute de quoi le ministère de la Santé déclenchera une action en justice pour suspendre la grève. Nous avons déclenché notre grève conformément à ce que prévoit la loi. Nous avons déposé un préavis de grève dans les temps impartis. Jusqu'à preuve du contraire notre grève demeure légale" , martèlera le délégué syndical. Pour les anesthésistes que nous avons pu joindre hier, cette nouvelle grève qui intervient en pleine crise sanitaire était devenue inévitable "vu que les autorités font la sourde oreille devant nos doléances". D'autant que les deux parties en conflit campent toujours sur leurs positions puisque la réunion de réconciliation qui a eu lieu dimanche entre les représentants du syndicat et les cadres du ministère de la Santé s'est terminée en queue de poisson. "Nous avons pris part à la réunion de dimanche mais sans pour autant enregistrer une quelconque avancée", regrettera Amine Bendali. "Mardi, le ministère de la Santé nous a envoyé un projet de PV pour valider les points qui ont été abordés lors de la réunion de dimanche. Cela relève d'un manque de sérieux des autorités sanitaires. Nous avons alors rejeté ce PV qui n'a pas pris en compte les points discutés", pestera le président du syndicat. Il faut rappeler que le syndicat des anesthésistes a déjà soumis aux autorités en mars 2020 une série de doléances ponctuées par la révision du statut particulier 11-235 du 6 juillet 2011, portant sur les missions et les tâches des auxiliaires médicaux en anesthésie et en réanimation. Les grévistes exigent également la revalorisation du diplôme de tous les auxiliaires médicaux. Ils revendiquent aussi la promotion "de la catégorie 12 à 13 et de la catégorie 13 à 14". Rappelons enfin que les auxiliaires en anesthésie ont organisé en décembre dernier une journée de protestation, pour les mêmes doléances.