Alors que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, tente de rassurer les professionnels sur la prime exceptionnelle de la Covid-19 décrétée au mois de mars 2020, qui demeure un droit jusqu'à la fin de la pandémie, tout en soulignant que les retards enregistrés au niveau de certaines wilayas relèvent du secteur des finances (lire Liberté du 28 février 2021), plusieurs structures sanitaires s'impatientent. Hier, les travailleurs de l'établissement hospitalier Youcef-Yaâlaoui, tous corps confondus, dont les médecins, les paramédicaux, les administratifs et autres travailleurs, sont montés au créneau et ont tenu un sit-in pour protester contre le retard dans le versement de la troisième et la quatrième tranche de ladite prime. Dans un communiqué remis à la Direction de la santé et de la population de la wilaya dont une copie nous a été adressée, les représentants des travailleurs ont indiqué qu'en cas de non-versement de la prime, un mouvement de protestation cyclique sera organisé le lundi et le mardi de chaque semaine. Il est à noter que l'établissement hospitalier (EH) Youcef-Yaâlaoui est un établissement à caractère administratif avec une autonomie financière, ce qui peut faciliter le versement de la prime sans le passage par le contrôleur financier. Le budget de l'EH n'est soumis ni au visa du contrôle financier, ni au Trésor public, ni à la Fonction publique. C'est le conseil d'administration qui a toute latitude de décider. Une souplesse dans la gestion qui serait confrontée à un manque dans les crédits alloués à l'établissement. Par ailleurs, des connaisseurs ont indiqué que l'administration de l'établissement a le devoir de communiquer aux personnels que la non-disponibilité des crédits est derrière ce retard, car la loi de finances a prévu un budget important pour le secteur de la santé qui passe de la douzième place à la quatrième place en matière de budget. Il est à noter que les travailleurs de l'EPSP (établissement public de santé de proximité) de Sétif ont annoncé, via un communiqué en date du 24 février passé, l'organisation d'un sit-in de deux heures, ce mercredi, pour demander le versement de la prime Covid-19 et, du coup, rappeler d'autres revendications socioprofessionnelles.