Au lendemain de l'imposante marche populaire organisée au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, des centaines de hirakistes sont sortis, hier, dans la rue à Kherrata, pour exprimer de nouveau, à travers leur manifestation hebdomadaire, leur attachement à la révolution pacifique du peuple algérien réclamant un changement radical de système politique et l'instauration d'un véritable Etat démocratique et social. Munis du drapeau national et de l'emblème amazigh, les manifestants se sont retrouvés, comme à l'accoutumée, vers 10h, à la symbolique place du 16-Février, sise à la sortie est de la ville de Kherrata. Une demi-heure plus tard, la foule s'ébranle dans une ambiance festive vers le centre-ville, en scandant les slogans habituels du Hirak. "Echaâb yourid isqat enidham", (le peuple veut la chute du régime), "Djazaïr houra démocratia" (pour une Algérie libre et démocratique), "Mazalagh d-Imazighen" (nous demeurons des Amazighs), "El-Djazaïr tedi el istiqlal", "Ulac smah ulac" (pas de pardon), "Système dégage", "Dawla madania matchi askaria" (pour un Etat civil et non militaire), sont les principaux slogans scandés par les manifestants tout au long de leur parcours. En réaction au projet de loi sur la déchéance de la nationalité visant des Algériens installés à l'étranger, les marcheurs crient à tue-tête : "Metkhawfounach beldjinsiya" (vous ne nous faites pas peur avec la nationalité). Au bout de leur parcours, les manifestants convergent vers le siège de la mairie, point de chute habituel de leur marche hebdomadaire. Après avoir repris en chœur les mêmes slogans durant toute la manifestation, les marcheurs se disperseront dans le calme. KAMAL OUHNIA