Dans un communiqué, la FAF a révélé vendredi soir que "le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Khireddine Zetchi, a été réhabilité par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne à l'issue du recours qu'il a introduit suite à l'invalidation de son dossier de candidature pour le conseil de la FIFA". La fédération n'évoque pas explicitement la participation de Zetchi au scrutin pour le conseil de la FIFA, dans la mesure où la FIFA et la CAF n'ont pas encore réagi à la décision du TAS. La fédération s'est juste contentée de rappeler dans un communiqué que "les élections du conseil de la FIFA se dérouleront en marge de l'assemblée générale élective (AGE) de la CAF le 12 mars 2021 à Rabat (Maroc)". La FIFA et la CAF attendent sans doute la notification officielle (il en est de même pour le recours d'Ahmad Ahmad) pour rendre publique la liste définitive des candidats pour les élections (président CAF, comité exécutif de la CAF et conseil de la FIFA). Cela devrait intervenir au plus tard le 10 mars, mais la FAF a eu des "assurances", dixit le secrétaire général Mohamed Saâd, que "la candidature algérienne sera bel et bien validée". Kheireddine Zetchi n'a d'ailleurs pas attendu le feu vert des deux instances pour confirmer sa participation aux élections. "Dieu merci, mon recours déposé au niveau du TAS a été accepté et je suis de nouveau candidat pour un siège au conseil de la FIFA.Je regrette le temps perdu depuis le refus de mon dossier, qui aurait pu me permettre de réaliser un grand travail pour promouvoir ma candidature. Maintenant, je vais reprendre ma campagne, quitte à travailler 24 h/24, pour mettre tous les atouts de mon côté en vue de ces élections", a indiqué Zetchi. Et d'ajouter : "J'avais entamé ma campagne en janvier au Cameroun lors du championnat d'Afrique des nations CHAN-2021, mais elle a été interrompue après le rejet de ma candidature. Je vais reprendre contact avec les présidents de fédération au cours de la semaine. Je reste confiant même si la mission s'annonce d'ores et déjà difficile." Le mot est lâché ; Zetchi sait très bien que la mission sera ardue face à deux adversaires qui ont déjà conclu des alliances en coulisse au niveau de la CAF. Zetchi, candidat pour arracher l'un des deux sièges en compagnie de trois autres candidats, à savoir Fawzi Lekdjaâ (Maroc), Gustavo Ndong Edo (Guinée équatoriale) et Abo Rida (Egypte), semble pour le moment distancé notamment par le duo Lekdjaâ-Abo Rida. Pourquoi ? Il faut savoir que sous l'égide du Maroc, de l'Egypte et de la FIFA un consensus autour du Sud-Africain Patrice Motsepe pour présider la Confédération africaine de football (CAF) a été conclu le 26 février dernier à Rabat. Les deux candidats Augustin Senghor (Sénégal) et Jacques Anouma (Côte d'Ivoire) ont accepté la proposition de la FIFA. Ils ont d'ailleurs annoncé publiquement leur retrait de la course vendredi soir. Le troisième, Ahmed Yahya (Mauritanie), l'a fait officiellement hier : "Après plusieurs réflexions, consultations et concertations, j'ai décidé de renoncer à ma candidature à l'élection à la présidence de la CAF. Demain (hier, ndlr), nous allons parachever l'accord de Rabat à Nouakchott." "L'accord de Rabat", souhaité par la FIFA, consiste à choisir M. Motsepe par consensus, les trois autres candidats, M. Anouma, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya, renonçant à se présenter, en échange d'un poste de conseiller pour le premier et de vice-président pour les deux autres. Il va sans dire que le Maroc qui a parrainé cet accord va en profiter à travers "le siège réservé" à Fawzi Lekdjaâ au conseil de la FIFA. Idem pour l'Egypte avec le candidat Abo Rida. La FAF qui a soutenu dès le début le Sud-Africain Patrice Motsepe, sans vraiment monnayer sa voix dans les coulisses, comme l'ont si bien fait les Marocains et les Egyptiens, a-t-elle encore une chance de rattraper le coup ?