Considérée comme l'un des plus populeux quartiers que compte la commune d'Ouled Abbès, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, la cité Abdelkader-Mezrig manque cruellement de commodités de vie, déplorent ses résidents. Parmi leurs préoccupations, la situation déplorable du réseau d'assainissement local. "C'est l'unique conduite dans laquelle se déversent toutes les eaux usées, ménagères et pluviales, de la cité. Mais au vu de la dégradation qu'elle continue de subir au fil des jours, cette conduite ne fait plus évacuer les eaux qu'elle reçoit", explique Abed Amrani, dont l'habitation est la plus exposée au danger de contamination, car située juste à proximité du réseau d'assainissement défaillant. Selon lui, la conduite en question se trouve à moins d'un mètre du puits qui alimente en eau potable plusieurs des familles de la cité. "Les eaux de ce même puits sont également destinées à l'irrigation de nos différents arbres fruitiers et jardins potagers. Et comme la canalisation d'assainissement ne fonctionne plus suite à sa dégradation, ses eaux usées s'infiltrent dans le puits en question. Donc, non seulement l'eau que nous buvons à partir de ce puits commence déjà à être contaminée, mais également les légumes et les fruits que nous consommons, présentant des signes de putréfaction. On est exposé au risque d'une catastrophe à la fois humaine et écologique. Sans parler de la prolifération de bestioles nuisibles (cafards, moustiques et autres espèces d'insectes)", lancent des habitants de la cité. Ils déplorent aussi l'abandon des travaux de restauration de la conduite défaillante, quelques jours seulement après leur lancement par les services techniques compétents de la commune. "Les agents de la commune sont venus et n'ont fait que détruire le reste du réseau qui n'était pas encore endommagé, laissant derrière eux les eaux usées qui s'y trouvaient", dénoncent les habitants, avant de poursuivre : "Lorsque nous nous sommes adressés aux services concernés de notre commune, le P/APC nous a répondu que c'est pour des raisons d'insuffisance financière que les travaux en question ont été abandonnés." En attendant une probable reprise des travaux, les habitants sont exposés au risque de maladies à transmission hydrique (MTH), surtout à l'approche du Ramadhan et de la saison estivale.