Les eaux usées qui se déversent de façon anarchique polluent et agressent l'environnement. Le milieu naturel a fini par devenir un vaste égout à ciel ouvert qui expose la population à une grave menace. La négligence des pouvoirs publics conjuguée à une insouciance avérée de l'homme, principal pollueur, constitue une réelle menace de contamination par des maladies à transmission hydrique (MTH). La disposition du réseau d'eau potable à proximité des égouts est une imprudence caractérisée des responsables à tous les niveaux. Tous les réseaux d'assainissement des villages sont réalisés sans une réelle étude, tant ils ne prennent pas en charge leur destination finale. Résultat, toutes les eaux usées ont leur point de chute dans les cours d'eau et dans les rivières limitrophes des villages. De nombreux terrains agricoles situés à proximité des cours d'eau sont abandonnés par leurs propriétaires en raison de leur envasement par des eaux usées. L'inexistence de bassins de décantation est la raison évidente de cet état de putréfaction de la nature environnementale communale. Par ailleurs, en l'absence de réseau d'assainissement en plein chef-lieu de la commune, de la daïra et en zone urbaine, il est enregistré l'existence de près de deux cents fosses septiques qui n'ont de septique que le nom et qui sont victimes d'éclatement entrainant des infiltrations dans les cours des habitations, déversant un liquide dégoulinant entre les habitations des quartiers. Depuis l'année 2008, les services de l'APC de Bouzeguène n'ont cessé de promettre d'installer un réseau d'assainissement pour mettre fin aux fosses septiques et éliminer les eaux usées qui empoisonnent la vie des habitants. Une menace d'épidémie de MTH est plus que jamais présente avec les risques de cross-connexion entre le réseau de l'AEP et les égouts défectueux.