Une semaine après avoir introduit un pourvoi en cassation contre les verdicts prononcés par la cour d'appel de Mostaganem à son encontre, Dalila Touat vient de déposer une plainte pour intimidation, menace et mauvais traitement subis en prison. "Le mauvais traitement concerne le non-suivi médical de ma grève de la faim", explique-t-elle dans un post sur les réseaux sociaux, indiquant "vouloir mettre chacun devant sa conscience et ses responsabilités". Dalila Touat avait déjà dénoncé les conditions de détention à la prison d'Aïn Tedlès. "À deux reprises, j'ai dû recourir à la grève de la faim pour protester contre ces humiliations. À aucun moment l'administration pénitentiaire n'a jugé utile de dépêcher un médecin pour s'enquérir de ma santé", avait-elle déploré, en décrivant son séjour carcéral d'un mois avant d'être remise en liberté provisoire. La militante des droits de l'Homme, rappelons-le, a été condamnée à deux mois de prison avec sursis et 20 000 DA d'amende dans le cadre de deux affaires, dont l'une liée à des publications jugées diffamatoires et la seconde pour perturbation du référendum sur la Constitution.