Conséquemment au tremblement de terre du 18 mars dernier à Béjaïa et qui a poussé les autorités, sur avis des expertises du CTC, à fermer 22 établissements scolaires et à reporter d'une semaine la reprise des cours, seules les élèves des classes d'examen ont repris en majorité, hier, le chemin de l'école. "Dans l'ensemble des 22 établissements scolaires fermés pour une semaine, les élèves des classes d'examen ont repris aujourd'hui (hier, ndlr) leur scolarité à l'exception de ceux du lycée El-Hammadia et de quatre écoles primaires, deux à Béjaïa et deux à Tala-Hamza", apprend-on auprès d'une source proche de l'académie qui a requis l'anonymat. Lors de notre virée, hier, au lycée El-Hammadia, il nous a été donné de constater que cet établissement est toujours fermé. "La reprise des cours est ajournée jusqu'à demain, mardi, en raison des travaux non achevés dans les salles touchées par le séisme. L'emploi du temps reste inchangé à la reprise des cours pour les 2e et 3e AS. Néanmoins, nous leur avons affecté de nouvelles salles de cours", nous a déclaré Mouloud Deboub, censeur dudit lycée. De son côté, l'association des parents d'élèves de l'établissement a provoqué la veille une assemblée générale pour évaluer la situation au sein du lycée. "Après un débat fructueux et une large concertation entre les parents, et vu l'état d'avancement des travaux, il a été convenu que la reprise se fera progressivement à partir du mardi 30 mars 2021", rapporte le communiqué de l'APE rendu public à l'issue de son AGE. Par ailleurs, au niveau de l'école primaire Ibn-Rochd, à titre d'exemple, la situation est tout autre. L'établissement est fermé par les parents d'élèves qui ont refusé, depuis une semaine, à leurs enfants de rejoindre leur école au motif qu'il y a risque sur les élèves du fait "des fissures constatées dans une salle de classe, la cantine et la cuisine". "Mon établissement ne figurait pas parmi les 22 établissements scolaires officiellement fermés après le séisme. Le CTC ne s'est même pas déplacé dans mon école pour une expertise, et les parents d'élèves ont décidé de retenir leurs enfants à la maison, craignant le danger qui plane sur les élèves", nous dira, de prime abord, le directeur de l'école, M. Ziani. Ce dernier estime qu'il y a une démission caractérisée de toutes les autorités locales. Une situation que l'APE de cette école a, faut-il le signaler, dénoncé dans son communiqué d'avant-hier. "Suite à notre visite effectuée au niveau de l'école, ce matin à 11h, nous vous informons que la situation est restée telle qu'elle. Apparemment, les autorités n'ont aucune intention de prendre en charge cet établissement scolaire", lit-on dans la déclaration de l'APE. "Pour parer au plus pressé, nous allons convertir la salle des enseignants en salle de classe et reprendre les cours demain, mardi 30 mars 2021", signale le chef d'établissement.