Les élèves scolarisés au lycée Mohamed Laïd El Khalifa de Boumerdès suivent les cours la peur au ventre. En sus du risque de contamination au coronavirus, ils sont exposés au danger d'effondrement de certains blocs de l'établissement à la moindre secousse tellurique. «Nous étudions dans des salles très dégradées. La toiture ruisselle de partout et le béton tombe sur nos têtes. Une partie du bloc central a été fermée et son état ne cesse de se détériorer. Cela fait deux ans que nous avons alerté la tutelle, mais aucune opération de confortement n'a été lancée pour éviter l'effondrement de la structure», s'insurge un élève. Construit en 1982, ce lycée de 22 salles a été durement touché par le séisme de 2003. Certaines classes ont été classées dans la catégorie orange 4 par les services du CTC. A ce jour, aucune opération n'a été lancée en vue de leur consolidation. Pourtant, l'établissement est situé à 200 m du siège de la direction de l'éducation. «Les autorités choisissent souvent la facilité. Elles ont fermé trois salles en 2018, alors que tous les blocs sont dans un piteux état. Les élèves et les enseignants sont exposés à de réels dangers», alerte un parent. Advertisements