Les deux lycées, Fethi Saïd et Krim Belkacem de la ville de Draâ Ben Khedda (dans la wilaya de Tizi Ouzou) ont été paralysés, hier, pour des raisons différentes. Ainsi, au lycée Fethi Saïd, de Draâ Ben Khedda, ce sont les enseignants qui ont décidé à l'unanimité de renvoyer les élèves à cause d'un «sérieux» problème que pose un glissement de terrain qui touche ce lycée et qui date de plusieurs années. En effet, les enseignants craignent que l'irréparable se produise, car depuis 2013, la sonnette d'alarme avait été tirée par les services du CTC (contrôle technique des constructions) quant au risque réel qui menace les blocs de ce lycée à cause, notamment, d'un glissement de terrain, mais aussi de l'état vétuste de certains blocs pédagogiques. Un bloc a d'ailleurs été fermé, il y a quelques années, à cause de sa vétusté. Les élèves ont continué à fréquenter ce lycée, en dépit des risques qui pèsent sur leur vie car, selon les enseignants qui se sont exprimés, hier, face à la presse, en cas de séisme, même de faible intensité, le risque d'effondrement est réel. C'est donc la vie des élèves et des enseignants, qui est menacée par ces constructions qui font office de salles de classes. Après avoir attendu pendant près de 7 ans que des solutions soient dégagées pour écarter le danger aussi bien sur les élèves que sur les enseignants, en vain, ces derniers ont décidé, hier, de renvoyer les élèves pour interpeller les autorités concernés, afin qu'elle prennent en charge d'urgence ce problème. Par ailleurs, le deuxième lycée de Draâ Ben Khedda, à savoir le lycée Krim Belkacem a également été paralysé, hier, suite à une grève décidée par des élèves en guise de solidarité avec l'un de leurs camarades. Ce dernier, avait été traduit, la semaine dernière, devant la commission de discipline après avoir agressé une enseignante. Cette commission, après avoir siégé jeudi dernier, a pris la décision de sanctionner l'élève incriminé en lui faisant changer de lycée. Il faut rappeler qu'après avoir agressé l'enseignante en question, une grève avait été observée le lendemain de cet acte par tous les enseignants du lycée Krim Belkacem. Une action de protestation qui a été suivie d'une décision prise à l'unanimité, quant à la nécessité impérieuse de prendre une mesure disciplinaire contre l'élève agresseur, d'autant plus que les agressions contre les enseignants au lycée Krim Belkacem sont récurrentes. Il ne se passe pas une semaine, sans qu'un ou plusieurs enseignants ne soient agressés verbalement par des élèves, souvent des doublants et des indisciplinés dont certains avaient été exclus d'autres lycées et réintégrés dans cet établissement scolaire. Hier, et suite à la gravité de la situation qui prévaut dans ce lycée, Ahmed Lalaoui, directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, s'est rendu sur place où il a présidé une réunion avec les enseignants et les responsables du lycée afin de prendre les mesures nécessaires qui s'imposent et qui permettraient de mettre un terme à cette anarchie. Il faut préciser que suite à la grève des élèves au lycée Krim Belkacem les compositions, devant débuter hier, n'ont pas pu avoir lieu, bien entendu, et ont été reportées. Toujours dans le secteur de l'éducation, l'école primaire Alioune Rabah du village Aït Itchir dans la commune de Tizi Ghennif, a été également paralysé hier, suite à une décision prisee cette fois-ci, par les parents d'élèves. Cette action de protestation a été décidée par les parents des élèves pour dénoncer la situation de délabrement avancé dans laquelle se trouve cet établissement scolaire.