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5 500 têtes “non identifiées”
Elevage de cheptel à Annaba
Publié dans Liberté le 11 - 10 - 2005

Elles sont entassées dans des étables clandestines et ne bénéficient de vaccins que lors des campagnes nationales pour les protéger contre les maladies
Selon les estimations de l'inspection vétérinaire, sur les 7 000 têtes que compte le cheptel bovin de la wilaya de Annaba, 1 500 seulement sont identifiées et régulièrement suivies pas les services vétérinaires de la wilaya. Les autres, au nombre de 5 500, vivent dans des étables clandestines. Pour l'inspection vétérinaire, ces bovins vivant dans la “clandestinité” ne bénéficient des vaccinations que lors des campagnes nationales et sont donc protégés contre toute maladie transmissible. Interrogée, la directrice de l'environnement au niveau de la commune, avoue que vouloir rétablir l'ordre dans ce domaine relève de l'impossible, du moins pour le moment, car les actions menées se sont soldées par des échecs. “Nous avons affaire avec des gens prêts à tout pour sauvegarder leurs vaches. Lors de nos déplacements pour la mise à la fourrière nous ne trouvons que des étables vides. Il est évident qu'ils bénéficient de complicités”. `
Elle rappelle qu'il y a quatre mois, son équipe, renforcée par des éléments de la police urbaine, avait été violemment agressée par des propriétaires de bovins, aux alentours de la Plaine Ouest, décidés à sauvegarder leurs biens.
Pour les services de la qualité relevant de la DCP, tous les points de vente de lait et de viande de la wilaya font l'objet de prélèvements réguliers aux fins d'analyse et aucune anomalie n'a été décelée jusqu'à présent, Ils précisent toutefois que l'origine des bêtes abattues est scrupuleusement notée sur les fichiers des grossistes et il s'agit toujours d'étables reconnues.
D'un autre côté, pour la majorité des propriétaires des étables clandestines, ces bovins représentent leur seule source de subsistance, et les mettre à la fourrière ou les abattre serait les condamner à la mendicité. Pour Aldjia, la cinquantaine, veuve et mère de six enfants, vivant dans une baraque des alentours de la ville, “la pension minable versée par l'Etat après la disparition de mon mari, ne suffit même pas à acheter du lait et du pain pour mes six enfants, dont les deux aînés sont chômeurs. J'ai cherché partout du travail comme femme de ménage sans succès. Alors, j'ai emprunté pour acheter mes deux vaches et la vente du lait nous permet à peine de subsister".
Un habitant des alentours de Berka Zergua, propriétaire d'une dizaine d'animaux, a affirmé : “Si l'Etat vient nous prendre notre seule ressource, nous serons condamnés avec nos enfants à la misère. Nous ne pouvons accepter d'être délestés de ces bovins que nous avons eu tant de mal à acquérir.” Cependant, ce dernier reconnaît le caractère illicite de cet élevage qui peut constituer un réel danger pour la consommation de viande ou de lait s'il n'est pas régulièrement examiné par les vétérinaires. Mais il a une réponse toute prête : “Nous demandons à l'Etat de nous aider à régulariser notre situation par l'attribution de crédits pour nous permettre de nous doter
d' infrastructures répondant aux normes de l'élevage. Nous voulons travailler et faire travailler nos enfants, dont la plupart sont chômeurs. Nous pourrions même suivre une formation dans le domaine de l'élevage et résorber un tant soit peu le chômage par la création d'emplois qui tournent autour de ce créneau, comme la collecte, la création de micro-entreprises pour la fabrication de produits laitiers…”
Un autre propriétaire ajoute : “Il est facile de nous jeter la pierre, mais ceux qui veulent emmener nos bêtes à la fourrière ont-ils songé à nous offrir un substitut, un emploi à ces centaines de jeunes livrés à eux-mêmes ? Seule une action de l'Etat en notre faveur pourrait nous faire entrevoir l'avenir avec sérénité. Il suffirait de nous donner une opportunité de sortir de cette précarité, de nous reconnaître le droit à une vie meilleure.”
Hafiza M.


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