La grève nationale de trois jours à laquelle a appelé la section locale du Syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (Safi), a été largement suivie dans la wilaya de Béjaïa. En effet, les portes des différents centres des impôts étaient hermétiquement fermées depuis lundi dernier. Les syndicalistes, rencontrés hier ou joints par téléphone, ont mis en avant "la révision du statut particulier et du régime indemnitaire" et la "sortie de la Fonction publique", un organisme, qui les bride plus qu'il ne les aide à s'émanciper d'où l'insistance à devenir autonomes à l'instar des autres "secteurs publics, la santé, l'éducation, pour ne citer que ces deux-là". On a également déploré le fait que leur secteur continue à tourner avec le même système aussi bien pour la partie équipement ou fonctionnement. "Nous voulons avoir notre propre budget", a indiqué un syndicaliste de Sidi-Ali Labher. Car cette situation se traduit par l'absence de moyens matériels, le parc véhicules est des plus obsolètes. Ils réclament en outre la revalorisation des salaires et des primes. "Quand vous avez un bac +5 qui touche 32 000 DA". Pis encore, regrette-t-on, "il a plus d'obligations que de considération". Les fonctionnaires exigent en outre d'avoir un statut avec un pouvoir judiciaire. "Nos agents sont exposés. Sans ce pouvoir judiciaire ils ne peuvent pas exercer comme il se doit leur travail", a expliqué un syndicaliste de la rue Aïssat-Idir dans l'ancienne ville.