Le territoire de la commune de Talassa qui relève administrativement de la daïra d'Abou El- Hassane, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, est à vocation agricole et presqu'entièrement rural. C'est pourquoi, la réalisation de logements dans le cadre de l'habitat rural y était autorisée à travers presque l'ensemble de la commune depuis l'année 2008, conformément à une autorisation administrative qui émanait des autorités de la wilaya de l'époque. Mais récemment, les citoyens de Talassa concernés par cette formule d'habitation ont été surpris par une décision des responsables locaux, interdisant toute construction dans le cadre de l'habitat rural à l'intérieur du périmètre urbain et semi-urbain de la commune. "Ils nous ont laissé, des années durant, réaliser des constructions dans le cadre de l'habitat rural partout à travers le territoire de la commune. Aujourd'hui, sous le prétexte de l'urbanisation de Talassa, ils nous interdisent formellement toute réalisation dans le cadre de l'habitat rural en question", protestent de nombreux citoyens qui habitent des constructions de fortune éparpillées dans plusieurs endroits de la commune. Selon des témoignages recueillis auprès des habitants, si le nombre de constructions illicites et de bidonvilles prolifèrent d'une manière étonnante à travers l'ensemble de la commune de Talassa, c'est parce que les propriétaires de ces gourbis dans le tissu urbain de la ville, ont eu des promesses de bénéficier d'aides financières relatives à la construction de leurs propres habitations rurales sur les mêmes lieux qu'ils occupent depuis des années. "Que les pouvoirs publics interviennent et prennent définitivement en charge notre cas, car nous concernant, nous sommes déterminés à ne jamais quitter ces lieux dans lesquels nos enfants et même petits-enfants ont grandi. Où allons-nous habiter dans le cas où nous serions chassés d'ici ? Ailleurs, tout le foncier rural est déjà pris d'assaut par des familles dont le nombre a augmenté sensiblement", lancent de nombreux citoyens à Talassa.