Les habitants de la localité d'Ouled Larbi, se trouvant à Tacheta Zougagha, à plusieurs kilomètre au nord du chef-lieu de daïra d'El Abadia et au nord-ouest de la ville de Aïn Defla, viennent d'interpeller les autorités locales de la wilaya. Ils dénoncent la situation catastrophique dans laquelle se trouve leur village depuis bon nombre d'années, ainsi que les nombreux problèmes auxquels ils sont continuellement confrontés presque à tous les niveaux. Selon leurs nombreux témoignages, leur bourgade, qui compte pas moins de 400 familles, a toujours souffert d'une marginalisation de la part des pouvoirs publics. Douloureusement ressentie par l'ensemble de la population locale, cette marginalisation a rendu la vie quotidienne au sein de ce village ô combien difficile, amère et insupportable. “Après plusieurs décennies depuis l'indépendance de notre pays, nous occupons toujours les horribles gourbis que nos ancêtres avaient construits jadis avec de simples moyens de fortune. Pourtant, la réalisation de logements dans le cadre de l'habitat rural bat son plein à travers l'ensemble du pays, sauf dans notre douar. Notre localité, comme vous le constatez, manque de tout et ressemble tout simplement à un douar oublié. Jamais elle n'a bénéficié d'un quelconque projet en matière de développement local. Ni eau potable ni électricité, c'est le véritable calvaire à plein temps. Nos routes et ruelles sont complètement délabrées et impraticables. Le transport scolaire n'a jamais existé chez nous, ce qui oblige nos enfants scolarisés, au nombre de 320 précisément, de faire quotidiennement la navette entre leurs établissements scolaires et leurs habitations respectives, soit une distance qui dépasse parfois les 18 km qu'ils parcourent, en aller et retour, à pied et dans des conditions des plus mauvaises. Toutes les familles de ce douar manquent de ressources pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants ; nous vivons sans cesse le spectre du chômage, car personne ne travaille ici. Nous avons sollicité, combien de fois, les pouvoirs publics afin de prendre en charge nos délicates et inquiétantes préoccupations, et de nous accorder les solutions nécessaires qui nous permettent de sortir de cette misère infernale. Seulement, aucune suite ne nous est parvenue à ce jour. Nous faisons toujours face à un mystérieux mutisme de la part de nos responsables locaux qui préfèrent faire la sourde oreille. À travers cet SOS, nous souhaitons pour la énième fois avoir un écho de leur part !” lancent enfin les misérables du douar d'Ouled Larbi. Ahmed Chenaoui