Commerce de circonstance Plusieurs boutiques, garages ou locaux commerciaux se sont reconvertis dans des activités plus lucratives pour compenser le manque à gagner dans un créneau ramadanesque plus porteur. En effet, échappant à tout contrôle, des étals de zlabia, qalbelouz mahchi et autres produits foisonnent à même les trottoirs. Les clients alléchés ne semblent s'inquiéter ni de l'hygiène ni de la qualité de ces succulentes marchandises. Circulation, encombrements au quotidien La ville de Aïn El Hammam devient de plus en plus exiguë. Le stationnement automobile est plus difficile, voire impossible à certaines heures de la journée. Les usagers préfèrent traverser la ville à pied en garant leur véhicule hors de la ville à cause des interminables bouchons malgré l'ouverture d'une artère à double sens. Signalons que les efforts des agents de l'ordre, qui s'attellent à réglementer la circulation, restent vains. “En outre, des matériaux de construction, des étalages anarchiques sur ce qui reste de trottoirs et les chaussées défoncées ne font qu'amplifier les désagréments que nous subissons”, s'insurge un ancien chauffeur de taxi. Fougue pour la fougasse ! La fièvre acheteuse, la goinfrerie ramadanesque et la frénésie du gaspillage n'ont pas épargné les boulangeries. Ces dernières suffoquent sous la pression des clients dans d'interminables queues et bousculades. “Le mérite revient, non pas au pain amélioré de la rotative, mais au pain fougasse ou fouace (thafougast) cuit au four traditionnel dans une boulangerie du centre-ville”, nous apprend un quinquagénaire qui avoue avoir attendu plus d'une heure pour deux fougasses. En ce mois sacré, on ne fait qu'acheter, parfois inutilement, ou pour le plaisir de… gaspiller. Rush sur la viande surgelée Si Aïn El Hammam est connue pour être une ville où pullulent les boucheries, et même si la viande locale se vend au rythme d'un prix qui n'a pas connu d'augmentation de dernière minute, il n'en demeure pas moins que les citoyens optent de plus en plus pour la viande surgelée, plus abordable. Signalons, par ailleurs, que les prix de la viande blanche, qui avaient atteint des pics inadmissibles au mois d'août dernier, sont revus à la baisse au cours de ces dernières semaines, variant entre 240 et 260 DA le kilo. Limara B.