Dans l'incapacité de réunir la somme nécessaire à même de verser aux joueurs une mensualité complète, la direction de Tayeb Mehiaoui a eu recours à cette "idée" de demi-salaire, question de tenir ses engagements. Jeudi, c'était jour de paye au Mouloudia d'Oran. Ou plutôt jour de demi-paie puisque les coéquipiers du gardien de but et capitaine Oussama Litim ont obtenu de leur administration une moitié de salaire. La poire a fini par être coupée en deux. La direction du club a tenu sa promesse de remettre des chèques aux joueurs jeudi. Elle n'a cependant pas versé la totalité des arriérés de salaire et primes de match. Les joueurs ont, pour leur part, récupéré une partie de leur dû seulement. Sans pour autant pouvoir contester ou enclencher une nouvelle grève pour réclamer plus. Dans l'incapacité de réunir la somme nécessaire à même de verser aux joueurs une mensualité complète, la direction de Tayeb Mehiaoui a ainsi eu recours à cette "idée" de demi-salaire, question de tenir ses engagements et de ne pas provoquer un nouveau débrayage qui aurait été catastrophique pour sa crédibilité aussi bien auprès de ses éléments qu'auprès de l'opinion sportive locale. "La moitié d'un salaire jeudi, et les primes de match encore impayées la semaine prochaine." Tel était le deal comme révélé par un habitué du vestiaire mouloudéen. L'on se rappelle que, las d'attendre entre quatre et cinq mensualités, ainsi que plusieurs primes de match, les Rouge et Blanc d'El-Hamri avaient décidé de faire grève et d'affronter leur direction, refusant toute tentative de conciliation, encore moins de patienter pour espérer percevoir leur dû. Considérant, à juste titre, avoir rempli leur part du contrat en plaçant le Mouloudia d'Oran sur le podium, à égalité de points avec les actuels co-leaders de Ligue 1 que sont l'Entente de Sétif et la JS Saoura, les joueurs en attendaient de même de la part de la direction de Tayeb Mehiaoui. Mais criblée de dettes antérieures et très limitée dans ses manœuvres par les dernières décisions de la chambre de résolution des litiges qui n'ont fait qu'alourdir le poids des dus antérieurs, l'administration Mehiaoui n'avait pu tenir ses engagements à temps. Soulignons que c'est le recrutement de Abdessamed Bounoua qui avait fini par exacerber les joueurs, lesquels avaient dès lors enclenché un mouvement de grève le 29 mars dernier, le 3e du genre depuis l'entame de la saison en cours, car "considérant qu'avant de songer à recruter un futur élément, une direction doit d'abord honorer ses engagements avec ses actuels salariés".