Les populations rurales ont manifesté leur souhait de vouloir retourner dans leurs douars et travailler la terre, leur seule source de revenus. Dans le cadre de la mise en application des directives des autorités de l'état, la wilaya de Mascara a exécuté un programme de construction de logements notamment dans le milieu rural. Le choix de l'assiette destinée à la réalisation du programme de logemenst ruraux n'est pas fortuit puisqu'il a été enregistré dans ces régions la destruction ou l'endommagement de centaines d'habitations au cours de décennie noire, des manœuvres attribuées à des éléments des groupes armés qui se livraient à des actes terroristes contre tous ceux qui refusaient de se plier à leur volonté. Dans ce contexte, force est de reconnaître que les populations de ces zones ont vécu le calvaire (massacres, vols, harcèlements, incendies...), des exactions à l'origine de leur exode, abandonnant ainsi leurs biens meubles et immeubles. Maintenant que la sécurité est rétablie, ces populations rurales ont manifesté leur souhait de vouloir retourner dans leurs douars et travailler la terre de leurs ancêtres qui reste leur seule source de revenus. A ce titre, certains ont même joint le geste à la parole en retournant dans leurs anciennes habitations et ce avec ou sans leurs enfants lesquels se montrent réticents car ayant pris goût à la vie en milieu urbain. Dans le but d'encourager ces initiatives, la wilaya de Mascara a bénéficié d'un important quota de logements ruraux destinés à l'amélioration des conditions de vie de cette catégorie de citoyens ayant vécu des affres du terrorisme. Ainsi, deux programmes scindés entre le quinquennal et le complémentaire font ressortir plus de 20 000 aides à l'habitat rural qui figurent dans la nomenclature de la wilaya de Mascara relatif au développement de ce volet. Sur les 20 000 aides, plus de 15 000 logements ruraux sont déjà achevés et les travaux de 1 320 autres sont à un stade très avancé. En dépit des efforts consentis par l'administration, une grande partie des bénéficiaires n'a pas respecté les principes de base de cette initiative, car, si en théorie, cette opération recueille l'adhésion de toutes les parties concernées, en pratique, elle est loin d'avoir atteint l'objectif assigné par les pouvoirs publics. En effet, dans certaines zones, des logements achevés demeurent inoccupés et servent de lieux de stockage des produits liés aux travaux agricoles ou pour abris au cheptel. Ces bénéficiaires veulent avoir un pied en milieu urbain où ils sont recensés comme des résidents permanents et l'autre en zone rurale pour le travail de la terre s'abstenant ainsi de ne lâcher ni l'une ni l'autre habitation. En préambule à leur retour dans les zones rurales, ces travailleurs de la terre exigent de l'administration le raccordement de leurs nouveaux logements à l'électricité, à l'alimentation en eau potable, au gaz de ville, le bitumage des voies d'accès ainsi que la disponibilité des moyens de transport pour permettre à leurs enfants de poursuivre leurs études. Outre ces doléanecs, les ruraux revendiquent des infrastructures scolaires et sanitaires susceptibles d'améliorer les conditions de leur vie dans ces zones rurales. "C'est le strict minimum car c'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Nos enfants ont le droit de bénéficier de ces commodités tout comme leurs semblables des cités. Ils veulent étudier, se soigner et profiter des bienfaits de l'électricité, du gaz de ville, de l'eau potable qui sont devenus une nécessité", a déclaré un bénéficiaire qui vient d'achever sa nouvelle habitation qu'il ne peut occuper pour le moment si l'administration n'accède pas à leur revendication. Toutefois, et en dépit de ce constat d'échec, l'administration continue d'attribuer des logements formule "rurale".