Les villageois sont contraints de se déplacer vers l'hôpital de Boghni, à 14 km du chef-lieu de daïra, pour se faire soigner. La daïra des Ouadhias, qui compte une population de plus de 60 000 âmes, n'est pas encore dotée d'une structure hospitalière et la destination la plus proche pour les Ouadhiassiens est l'hôpital de Boghni, à 14 km du chef-lieu de daïra. Avec ses 4 communes et ses 37 villages, Ouadhias dispose, certes, d'une polyclinique dépendant du secteur sanitaire de Boghni. Mais cette situation n'arrange guère les citoyens de la région qui espèrent voir la réalisation, dans un proche avenir, d'un hôpital pour leur ville. De l'avis même de quelques médecins exerçant à la polyclinique, “la construction d'un hôpital est une nécessité absolue étant donné que celui de Boghni est saturé”. Les mêmes médecins notent que “la polyclinique des Ouadhias ne peut plus, à elle seule, faire face aux besoins médicaux d'urgence à cause de divers problèmes”. Actuellement, ajoutent-ils, “nous travaillons dans des conditions difficiles. Particulièrement pour les gardes de nuit, où nous sommes constamment sous la crainte des agressions à l'intérieur de l'établissement par des individus connus dans toute dans la région. Mais cela n'inquiète pas outre mesure les responsables concernés”. De plus, souligne notre source, depuis la défection, il y a plus de deux années, de la seule radio utilisée par la polyclinique, il n'y a eu aucune dotation d'appareil de radiologie de remplacement. Pourtant, lors de la visite de travail effectuée au mois de juin dernier par le wali de Tizi Ouzou, le Directeur de la santé et de la population avait annoncé, devant l'exécutif de wilaya et les représentants de la société civile, l'acquisition imminente d'une radio par la polyclinique des Ouadhias. Quatre mois après cet engagement public et officiel du DSP, il n'en est rien encore. À rappeler que le Directeur de la santé et de la population de la wilaya avait réservé une fin de non recevoir quant à la réalisation d'une structure hospitalière aux Ouadhias en déclarant : “Cela n'est pas prévu dans la carte sanitaire actuelle.” M. S. B.